Revue de presse du mercredi 27 février 2019
Deux sujets sont largement traités dans la presse congolaise ce mercredi : la déclaration de la plate-forme politique « Ensemble pour le changement » de Moïse Katumbi sur l’élection de Tshisekedi et la visite de ce dernier en Namibie.
« Ensemble reconnait Felix Tshisekedi comme président », titre congoprofond.net. Ce regroupement constate que « Monsieur Félix Tshisekedi a été proclamé président de la République démocratique du Congo par la CENI, validé et investi par la cour constitutionnelle,” peut-on lire dans une déclaration publiée par Pierre Lumbi, vice-président de cette structure.
« Toutefois, ce mouvement dirigé par Moïse Katumbi fustige l’accord FCC-CACH qu’il estime dépourvu de toute de légitimité. Il déplore aussi les irrégularités observées au cours du scrutin présidentiel 2018 qui affecte sa crédibilité et sa légitimité », souligne le media.
Le regroupement de Moïse Katumbi attend par ailleurs que « le président de la République Félix Tshisekedi libère les derniers prisonniers politiques dont Franck Diongo, Firmin Yangambi, et Diomi Ndongala, tout en “favorisant le retour des exilés politiques et ceux forcés à l’exil dont Moïse Katumbi, Jean Pierre Bemba et Mbusa Nyamwisi”», note de son côté kinshasatimes.cd.
Concernant la « vérité des urnes » pour laquelle se bat Martin Fayulu, candidat arrivé en deuxième position à la présidentielle du 30 décembre 2018, Pierre Lumbi a estimé mardi en conférence de presse que ce « combat a atteint ses limites », indique forumdesas.org.
« Je pense qu’à la vérité des urnes comme combat va succéder celui pour la restauration de l’Etat de droit et la consolidation de la démocratie. C’est-à-dire, c’est ce que Félix Tshisekedi devra faire pour qu’en 2023 ce qui s’est passé en 2006, 2011 et 2018 ne puisse plus se reproduire. Ça c’est le combat que nous devons mener. Et si Félix a encore le réflexe que nous avions ensemble pour un Etat de droit, probablement des convergences sont possibles », a déclaré l’ex-directeur de campagne de Martin Fayulu.
Fort de ses 66 députés nationaux et 97 députés provinciaux, Ensemble se pose en première force de l’opposition et convie les principaux leaders de Lamuka, plate-forme électorale de soutien à Fayulu, à « procéder à une évaluation de l’action menée jusqu’ici et à décider de sa nouvelle orientation ».
Tshisekedi en Namibie
Félix Antoine Tshisekedi, en sa double qualité de Chef de l’Etat de la République Démocratique du Congo et de 2eme vice-président de l’Union Africaine, est en visite officielle en Namibie depuis mardi 26 février 2019, en compagnie de son épouse, auprès de son homologue Hagge Geingob, qui est en même temps président en exercice de la SADC (Communauté de Développement de l’Afrique Australe).
Réagissant aux allégations de corruption qui entourent l’élection imminente de gouverneurs et des sénateurs, le président congolais a déclaré à la presse à Windhoek « son intention d’initier une réflexion, au niveau du Parlement, pour un changement de mode de vote de cette catégorie d’élus. A son avis, l’unique moyen d’éradiquer le monnayage de ce type d’élections est de permettre au souverain primaire d’élire directement les sénateurs et gouverneurs de provinces », rapporte lephareonline.net.
A la question d’un journaliste qui cherchait à connaitre la démarcation qui existe entre son pouvoir et celui de Joseph Kabila, Felix Tshisekedi a répondu : “Je ne comprends pas du tout cette invitation à me démarquer du pouvoir de Kabila, parce que le pouvoir de Kabila a fait son temps et maintenant c’est le mien qui commence, donc il n’y a pas de démarcation à faire, j’ai amené ma méthode et je vais vous dire comment est-ce qu’elle est déjà en train de faire ses effets”, relève 7sur7.cd. Félix Tshisekedi a ensuite fait état de l’ouverture de la télévision publique à l’opposition et des sanctions qui sont prises contre les membres des forces de l’ordre auteurs des violations des droits de l’homme.
Enfin, concernant l’accord qu’il aurait passé avec le camp de Joseph Kabila, Felix Tshisekedi a déclaré que « s’il y a un deal aujourd’hui, c’est un deal pour que l’alternance se fasse pacifiquement. Il y a eu cette attente et elle s’est faite pacifiquement pour qu’après les élections législatives et la majorité qui s’en est dégagée qu’il y ait une coalition avec le camp de Monsieur Kabila, le camp sortant. Jusqu’ici, c’est cet accord, si on peut l’appeler deal, c’est cela le deal qu’on peut dire avoir fait pour le Congo », mentionne actualite.cd.