Compte-rendu d’audience
Jean Bosco Mukanda soutient depuis le début du procès qu’il était un informateur de l’armée à qui il révélait les activités de la milice.
Parmi les officiers à qui il affirmait avoir souvent transmis des informations, il citait le capitaine Mbwara, l’un des commandants de l’armée à Bunkonde au moment du meurtre des experts de l’ONU.
Cet officier comparait comme renseignant depuis l’audience du jeudi passé.
Ce lundi, il a répondu aux questions du tribunal sur ses relations avec Jean Bosco Mukanda. Le capitaine dément la plupart des informations fournies par l’ancien témoin.
Mukanda a toujours soutenu avoir informé le capitaine Mbwara par SMS de la mort des experts le jour même de leur exécution. Le capitaine dément, affirmant avoir été informé de ce meurtre par le chef du bureau de la MONUSCO à Kananga.
L’officier nie également avoir compté l’ancien témoin désormais prévenu parmi ses informateurs à Bunkonde. Il remet également en cause une autre déclaration de Mukanda qui soutient qu’un officier de l’armée, le colonel Isaac, avait demandé au capitaine Mbwara de le protéger. Le capitaine affirme n’avoir jamais reçu pareille demande.
Malgré les déclarations du capitaine Mbwara, Jean Bosco Mukanda réitère ses précédentes allégations.
Son avocat demande l’examen des relevés téléphoniques de son client pour «confondre le capitaine» Mbwara.
Commentaire d’un avocat de la défense, Me Moïse Bibwa :
«Quand le capitaine Mbwara n’était pas à Kananga, Jean Bosco n’avait que le nom du capitaine Mbwara à la bouche. Aujourd’hui Mbwara est là. Et il dément tout ce que Mukanda dit.»