Cinq détenus sont morts dans la prison centrale de Matadi au Kongo-Central en l’espace de dix jours. D’après des sources pénitentiaires, ces décès sont dûs principalement à la malnutrition qui prévaut depuis plusieurs mois dans cette prison.
Le dernier décès enregistré dans cette prison est survenu le 17 février, pour cause de maladie. Il s’agit d’un militant du parti politique Bundu dia Mayala, qui a été condamné à mort par le tribunal militaire de garnison de Matadi, pour participation à un mouvement insurrectionnel et meurtre.
Un jour avant, c’est un autre prévenu pour vol simple qui est mort. Ce décès est survenu à l’intérieur de cette prison centrale.
Le 13 février, un autre prévenu pour vol simple, est décédé ; soit quatre jours après le décès des deux détenus. Ces derniers étaient poursuivis respectivement pour abus de confiance ainsi que coups et blessures volontaires simples.
Au stade actuel et au regard des conditions de vie précaires dans cette prison, le pire reste toujours à craindre, selon le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme (BCNUDH) de Matadi.
Depuis le début 2019, la prison centrale de Matadi a déjà enregistré quatorze décès en détention. Construite pour accueillir 150 personnes, elle compte à ce jour 704 détenus.