Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza, coordonnateur provincial de la plateforme politique Ensemble pour le changement dans l’ex-Katanga, quitte la coalition Lamuka. Il a dirigé la coordination province de cette coalition, lors de la campagne électorale, pour soutenir la candidature de Martin Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018.
Pour M. Kyungu, ce regroupement était une plateforme électorale qui avait un objectif : les élections. Ensuite, chacun des membres est rentré dans son rassemblement et en ce qui le concerne, il ne se reconnait désormais que d’Ensemble pour le changement, plateforme dirigée par Moïse Katumbi. En ce jour, il affirme : « Il y a un seul président président de la République ». Kyungu wa Kumwanza parle aussi de l’avenir de Lamuka et de son avenir politique. Interview.
Radio Okapi : Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwaza, est-il vrai que vous n’appartenez plus à la coalition Lamuka ?
Kyungu wa Kumwanza: Je ne vois même pas pourquoi on doit épiloguer là-dessus. Lamuka était une plateforme électorale, une association momentanée avec un sujet précis : les élections. Les élections ayant eu lieu, nous rentrons dans nos origines. Moi, mon origine, c’est Ensemble pour le changement. Je ne suis pas Lamuka et Lamuka n’est pas un ensemble de partis politiques. C’était une association pour les élections, pour un but précis. Il n’y a pas à épiloguer là-dessus.
Quelles sont les raisons profondes qui vous ont amener à ce qu’on pourrait qualifier de volte-face ?
Il n’y a pas de volte-face. Il y a tout simplement la logique et elle est claire. Il n’y a qu’un seul chef d’Ensemble qui s’appelle Moïse Katumbi. Il ne faut pas qu’il y ait de la confusion. M. Fayulu a la Dynamique [de l’opposition] à laquelle il appartient et son parti, c’est l’Ecidé. Il ne l’a jamais caché.
Ce qui voudrait aussi dire que vous n’appuyez plus le combat que mène pour l’instant Martin Fayulu ?
Il n’y a pas de combat. Nous tout ce que nous voulons montrer, ce que nous somme légalistes. Au moment où je vous parle, il y a un seul président de la République. Et ce président de la République s’appelle Antoine Félix Tshisekedi Tshilombo. C’est celui-là qui est le président de la République que nous reconnaissons. Nous n’avons pas à vouloir tergiverser là-dessus. Ça se passe de tout commentaire.
Comment est-ce que vos amis de Lamuka ont apprécié cette prise de position ?
Il n’y a pas de Lamuka. Je répète encore une fois, je ne suis pas là pour parler de Lamuka. S’il y a des amis qui veulent en faire une espèce de rassemblement reconnu, il y a des démarches à mener. Mais moi, il ne faut pas que j’oublie mes origines. Je suis légalement reconnu membre d’Ensemble [pour le changement], dirigé par Moïse Katumbi.
Pouvons-nous comprendre que la position que vous partagez en ce jour est aussi celle de Moïse Katumbi ?
Je suis un homme d’Etat. Si je parle d’Ensemble [pour le changement], de Moïse Katumbi, c’est naturel. C’est comme ça. Je ne peux pas engager le nom d’une aussi grande personnalité à la légère. Je n’engage rien. Il est notre président et il n’a jamais démissionné. Il ne faut pas, pour l’édification de l’opinion, confondre Ensemble et Lamuka.
Vous vous êtes toujours battus pour que Moïse Katumbi rentre au pays. Qu’en est-il de cette démarche ?
Laissez-nous continuer. Nous avons déjà exprimé notre désir de voir Moïse Katumbi rentrer. Je vous dis en passant. Ceux qui se demandent si Moïse a dit… Oui. Moïse a dit qu’il ne peut pas faire des problèmes à Félix Tshisekedi qui est son frère. Moïse l’a dit. Il ne voit aucun inconvénient pour qu’il rentre et qu’il soit ensemble, faire équipe ensemble pour faire marcher les choses. J’engage le nom de Moïse qui a dit que Félix n’est pas son ennemi politique.
Avez-vous déjà pris langue avec le nouveau président ?
Effectivement, je suis allé en tant que président du bureau provisoire de l’Assemblée nationale. Je devrais lui présenter mes civilités. Je l’ai fait, et ça s’est très bien passé.
Apparemment, Kyungu wa Kumwanza ne va pas prendre pour bientôt la retraite politique ?
Laissez-moi remplir mon mandat convenablement. Le peuple m’a encore accordé cinq ans et on verra par la suite.
Vous pouvez suivre le son de cette interview en cliquant ici:
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Propos recueillis par Jean Ngandu.