L’Organisation Médecins sans frontières (MSF)/ Belgique, suspend temporairement ses activités de prise en charge médicale et les cliniques mobiles dans les centres de santé de Masisi et de Nyabiondo (Nord-kivu).
Déjà, des conséquences de cette décision se font sentir dans ces structures, affirme Jason Amani Bakulu, un acteur de la société civile de Masisi.
« C’est depuis plus de 10 ans que MSF/Belgique est en train d’aider la population de Masisi qui est une population vulnérable, qui est une population qui vit en guerre. Les conséquences sont que, de Nyabiondo jusqu’à l’hôpital général de Masisi, c’est plus de 34 km. Actuellement, il y a des malades qu’on amène sur tshipoyi, en provenance de Nyabiondo, Mahanga, Mihanja pour les acheminer à Masisi, et meurent en cours de route. Une autre conséquence, c’est que quand les malades viennent au centre de santé et qu’il n’y a pas de prise en charge, les malades sont obligés de rentrer. Il y a ceux-là qui sont toujours à la maison sans assistance, sans soins », indique Jason Amani Bakulu.
Il demande au gouvernement provincial et aux services de sécurité d’améliorer la sécurité.
La semaine dernière, deux agents de MSF/Belgique ont été enlevés par les hommes armés sur l’axe Masisi-Nyabiondo avant d’être relâchés plus tard. MSF/Belgique intervient dans le Masisi depuis 2007. Ces équipes garantissent des soins de santé gratuits aux populations et soutiennent également d’autres structures de santé dans ce territoire.