La société civile de PK 51 sur la route Nia Nia-Isiro en territoire de Mambasa accuse les militaires des FARDC d’avoir institué une nouvelle taxe sur l’usage des engins explosifs dans les carrières minières. Chaque propriétaire de puits d’or est obligé de payer 150 dollars, indique-t-elle ce jeudi 14. La société civile de PK 51 dénonce ces « tracasseries militaires pour rançonner les exploitants miniers ».
Elle rapporte que cette taxe est perçue par un groupe de militaires en provenance de Bunia et déployés depuis environ trois semaines dans cette zone minière.
La perception de la taxe se fait dans six foyers miniers : Libreville, Canon, Mbuji-Mayi, Mopa, Mabele Mokonzi et Camp base. Chaque exploitant minier est obligé de payer cette taxe pour obtenir l’autorisation provisoire d’exercice de tirs d’explosifs qui porte les sceaux des FARDC et du ministère de mines.
« On fait payer cette taxe à 150 USD et elle est obligatoire. Sinon, tu n’as pas droit d’utiliser la dynamite. Les militaires ne sont pas habilités à faire payer les taxes », dénonce Frederic Kapaya Bushiri, rapporteur de la société civile de PK 51.
Le porte-parole des FARDC en Ituri rejette ces accusations. Il reconnait cependant l’existence d’une commission des ministères de Défense et des Mines qui procède à l’identification des usagers de ces engins explosifs. C’est dans l’objectif de connaitre l’origine de ces explosifs et de sensibiliser les usagers pour prévenir des dégâts.
« L’armée n’a pas eu la mission de percevoir une taxe quelconque. La mission que nous avons ici est de conscientiser ces gens-là à l’utilisation des engins pour ne pas causer d’énormes dégâts », a expliqué le lieutenant Jules Ngongo.
Tous les efforts de Radio Okapi pour joindre le ministre provincial de mines n’ont pas abouti. De son côté, le chef de division de mines en Ituri affirme qu’il ignore ce dossier.
Au moins 200 propriétaires des puits enregistrés dans la région sont soumis au paiement de cette taxe, indique la société civile.