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Insécurité à Lomela : les autorités nationales appelées à rétablir la paix

Les ressortissants du Territoire de Lomela vivant à Kinshasa dénoncent la présence d’une milice qui sème l’insécurité dans ce territoire de la province de Sankuru. Lors d’un point de presse organisé lundi 11 février, ils ont demandé au chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, et au Ministre de l’Intérieur, Henri Mova, de rétablir la paix dans ce territoire.

« Nous sollicitons l’intervention rapide du Président de la République, des ministres de l’Intérieur et de la Justice, pour que cette milice et ses commanditaires soient démantelés, arrêtés et déférés devant les cours et tribunaux », a recommandé Norbert Yamba Yamba, président des ressortissants de Lomela de Kinshasa.

Il a accusé les autorités locales d’êtres complices des dérives observées à Lomela, et les appelle à mettre fin « toutes affaires cessantes » à la querelle orchestrée par la milice composée des tribus Balanga et Bambole.

« Cette milice sème la terreur, la mort, face à un peuple meurtri par la pauvreté », a fait savoir Norbert Yamba Yamba.

Des insurgés à moitié habillés

Des insurgés qualifiés de Maï-Maï sèment la panique dans le territoire de Lomela. Les témoins affirment que depuis dimanche 3 février dernier, des civils armés de fusils de fabrication artisanale, lances et machettes, se promènent à moitié habillés, dans les rues du chef-lieu du territoire.

Selon la société civile, il s’agit des miliciens qui seraient venus de la province du Maniema, constitués des peuples Bambole et Balanga. Ils sont venus en renfort aux populations de la chefferie de Djonga, qui connaitraient de manière récurrente un affront de la part des habitants du secteur de Batetela.

A l’issue d’une rencontre de football ayant opposé dimanche 3 février dernier les jeunes de deux quartiers de la cité de Lomela, un jeune originaire de la chefferie de Djonga, aurait été traité insultépar son congénère du secteur de Batetela. Ce qui aura généralisé le mécontentement des populations de Djonga qui se sont senties diminuées.

Le jour suivant, plusieurs personnes, de la chefferie de Djonga, hommes, femmes et enfants, torses nus, munis d’armes blanches sont descendus dans la rue, à la recherche de l’auteur des insultes.

L’Administrateur du territoire assistant de Lomela, Lohakela Aloba, reconnait la tension qui prévaut à l’heure actuelle dans la contrée.Mais il rejette la thèse d’implication d’une milice locale ou venue du Maniema.

Pour l’instant, des familles entières ont trouvé refuge dans la forêt, par crainte des représailles des populations de la chefferie de Djonga.

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