Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires ont besoin de 296 millions de dollars américains pour venir en aide aux réfugiés burundais de 2015 éparpillés dans la sous-région des grands-lacs.
Le HCR et ses partenaires ont lancé cet appel à la communauté humanitaire et internationale samedi 9 février au camp des réfugiés burundais de Lusenda, en territoire de Fizi, au Sud Kivu. C’était au cours de la première réunion de l’exercice 2019 organisée par OCHA, le HCR et d’autres partenaires humanitaires.
L’objectif était de faire la rétrospective 2018 et la projection des actions 2019 pour les réfugiés de Lusenda et du site de Mulongwe, en territoire de Fizi. Selon des sources humanitaires, cet appel des fonds du HCR vise à financer plus de 35 projets au cours de cette année dans différents secteurs dont l’éducation et la lutte contre les violences sexuelles faites aux femmes et jeunes filles.
Ces projets concernent 350 000 burundais refugiés en Tanzanie, au Rwanda, en Ouganda et en RDC.
Chaque ONG humanitaire a présenté son bilan et les difficultés rencontrées l’année dernière. Il ressort que beaucoup parmi ces ONG n’ont pas de budget 2019, donc pas de financement.
Ils ont évoqué le besoin en nourriture pour les réfugiés, l’insuffisance des matériels scolaires pour leurs enfants, ainsi que des cas de violence sexuelles contre les femmes et jeunes filles. Ces dernières tombent souvent victimes de l’exploitation sexuelle à l’extérieur du camp pendant la recherche de bois de chauffe.
Les problèmes similaires sont observés dans les pays de la sous-région qui ont accueillis les réfugiés burundais de 2015, s’indignent les humanitaires.
A cela s’ajoute le problème de la destruction de l’environnement autour des sites d’hébergement des réfugiés.
Le camp de Lusenda et le site de Mulongwe regorgent plus de 30 000 réfugiés burundais. Le HCR travaille avec la Commission nationale pour les réfugiés (CNR) et d’autres partenaires humanitaires dont Action AID, AIDES, ADES, WAR Child Hollande, ADRA et AIRD, en faveur de ces réfugiés au Sud Kivu. D’autres ONG dont Save the Children International et Internews interviennent aussi pour la cause de ces réfugiés avec leurs budgets propres.