Les habitants de Kigoma dans le territoire d’Uvira demandent l’implication du gouvernement pour une assistance humanitaire aux déplacés, qui avaient fui les récents affrontements entre l’armée et les rebelles burundais dans cette zone du Sud-Kivu. Ces habitants ont exprimé cette demande à la mission d’évaluation de la situation sécuritaire de la MONUSCO, qui s’est clôturée mercredi 6 février à Uvira.
La situation sécuritaire dans cette région est relativement calme, mais imprévisible depuis l’arrêt des affrontements récemment signalés entre les troupes loyalistes burundaises et les groupes rebelles à Kabere, Mubere et Mulenge. Ces accrochages ont provoqué des mouvements de population dans cette région de moyens plateaux surplombants Sange.
Selon les témoins sur place, l’armée burundaise est en train de se retirer progressivement de la zone vers le Burundi, après le démantèlement des bastions des rebelles Red Tabara. Ces derniers seraient dispersés à divers endroits de hauts plateaux et vers le territoire de Mwenga. Mais, des rumeurs sur place à Kigoma font encore état de leur retour dans Mulenge.
Selon la société civile locale, les FARDC, déployées après les combats, ont érigé des barrières illégales dans des zones précédemment occupées par des groupes rebelles. Et des cas de tracasseries sur les populations sont rapportés au niveau de ces barrières, surtout les jours du marché local.
Le coordonnateur de cette société civile, Bernard Kadogo Tongo, a demandé à l’équipe de la MONUSCO de plaider auprès des FARDC pour la suppression de ces barrières, afin de permettre la libre circulation des civils.
Il a également demandé au gouvernement congolais d’« utiliser la diplomatie pour le retour des groupes armés étrangers dans leurs pays respectifs », en vue d’une paix durable et du rétablissement de l’autorité de l’État dans la région.
Les villages touchés sont notamment :
- Kabere
- Mubere
- Kishagala
- Mulenge
- Kanga
- Mashuba
- Bushajaga
- Nakirunga
- Lemera
