La situation humanitaire est alarmante dans la collectivité de Ndo dans le territoire de Djugu (Ituri), après l’incendie des vingt villages il y a environ trois semaines par leurs voisins des Walendu Pitsi.
Environ quatre mille habitants victimes de l’incendie vivent dans des conditions déplorables : pas d’abris, ni de vivres. Des centaines d’élèves, dont les écoles ont été pillées ou incendiées, n’étudient pas. Les chefs des entités sinistrées lancent une alerte au gouvernement et aux humanitaires pour venir en aide aux victimes.
Plus de mille cinq cents maisons ont été incendiées et tous les biens calcinés dans ces villages situés dans les groupements Ngakpa et Uketa dans la collectivité de Ndo. Ce drame a provoqué le déplacement de toute la population locale, affirment les chefs de ces entités.
Selon ces derniers, ces déplacés sont dépourvus de tout dans leurs milieux de refuge ; notamment à Kpandroma dans le Walendu Pitsi et dans d’autres localités de la collectivité de Ndo. Ils manquent d’abris, de nourriture, d’habits, de nattes et de couvertures.
Leurs enfants, dont les objets classiques et les uniformes ont été brulées dans des maisons, n’ont plus d’espoir d’étudier cette année. Leurs écoles ont été pillées ou incendiées.
Suite à ces conditions difficiles, certains déplacés, estimés environ deux cents personnes, ont résolu de regagner leurs villages où ils ont abandonné leurs champs. Cependant, ils passent la nuit à la belle étoile et exposés aux intempéries.
Les chefs de groupements Ngakpa et Uketa demandent au gouvernement et aux humanitaires de fournir d’urgence des tentes, des vivres et des biens non-alimentairesà ces personnes pour améliorer leurs conditions de vie.