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Sud-Kivu : des patrouilles pédestres de l’armée et de la police pour restaurer la sécurité à Minembwe

Les participants à une réunion de sécurité du territoire de Fizi, élargie jeudi 7 février aux responsables des affaires civiles de la MONUSCO, ont décidé d’impliquer les FARDC basées à Mikenge et la police basée à Kalingi pour effectuer des patrouilles à pieds sur les zones insécurisées de Minembwe.   Ces mesures visent à restaurer la sécurité dans cette zone. L’administration locale, l’armée, la police, l’ANR, la DGM et la société civile ont pris part à cette réunion.

Les participants à cette réunion ont relevé le fait selon lequel, dans l’ensemble, la situation sécuritaire est globalement calme à Minembwe, dans les hauts plateaux du territoire de Fizi.

Mais des combattants Maï-Maï et des miliciens Twigwaneho font des extorsions sur des civils.

Cette rencontre avait aussi pour objectif de vérifier les allégations selon lesquelles les Maï-Maï érigent des barrières dans la brousse chaque samedi, le jour du marché de Mikalati pour extorquer les commerçants ambulants. D’après le chef de l’administration locale, Gady Mukiza, ces Maï-Maï opèrent dans une zone déboisée, à 25 km au nord de Minembwe-centre sur l’axe Kalingi-Mikenge, une zone où il n’y a pas de population.

La société civile qui a dénoncé ces cas souligne qu’en dehors des Maï-Maï, des miliciens Twigwaneho provoquent aussi la population civile. Ils récoltent les produits des champs des civils, notamment le maïs, la patate douce et autres, provoquant ainsi la famine dans les ménages.

Cependant, le commandant de la police à Minembwe évoque de son coté des difficultés de déplacement des policiers dans cette vaste région dépourvue de route. Le major Eric Muyoboke a réitéré sa demande en carburant pour faciliter le transport de ses hommes à moto.

La MONUSCO avait octroyé une dizaine de motos l’année passée à cette police dans le cadre de la stratégie opérationnelle de lutte contre l’insécurité. Mais la mission onusienne insiste que cette demande de carburant soit formulée de manière officielle par le gouvernement congolais.

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