Âgé de 7 ans, Joshua Mugisha, un gamin de la zone Gatumba, commune Mutimbuzi en province Bujumbura contribue financièrement à sa scolarité grâce à la pêche en rivière Pipa. Ce gamin a pris cette initiative suite à la précarité économique de sa famille. En 2020, Gatumba a été sévèrement frappé par des inondations dues à la montée des eaux du lac Tanganyika. Ces inondations ont écroulé l’économie des ménages et détruit plusieurs maisons dont les établissements scolaires.
Écolier en 1re année à l’école primaire Mushasha II, Josué Mugisha demeure avec sa famille dans une tente à Gatumba. Ses parents sont sans emploi, ni activités génératrices des revenus, le petit se débrouille pour trouver de l’argent afin de répondre à certaines exigences de l’école.
«L’école nous a sollicité à payer 5000 BIF par trimestre pour reconstruire les écoles inondées. Mais, mes parents sont actuellement dans l’incapacité à répondre à cette demande. Alors, j’ai décidé de pêcher pour avoir la somme», a expliqué le gamin, lors d’un entretien à la rivière Pipa.
La directrice de l’école primaire Mushasha I et II, Clarisse Barizako, a indiqué que le montant de 5000 BIF était fixé dans la réunion tenue avec les parents. La somme récoltée sert à reconstruire les salles de classe, payer les gardiens, le vidage des toilettes et autres choses qui nécessitent de l’argent.
Par ailleurs, le système éducatif du Burundi est touché d’une hémorragie scolaire à haut débit. Selon les derniers rapports du ministère en charge de l’Education de base, près de 270 000 élèves ont interrompu ou abandonné l’école au cours de l’année scolaire 2017-2018. Au terme du premier et du deuxième trimestre, plus de 171 000 élèves avaient été déjà signalés dans cette situation, soit 63,9 % des cas d’abandon.
Les inondations de mai 2020, une tragédie inoubliable à la population de Gatumba
Situé à 13km du centre-ville de la mairie de Bujumbura, Gatumba a été sévèrement frappé par des inondations en mai 2020. Ces inondations sont les conséquences de la montée des eaux du lac Tanganyika. Celles-ci ont laissé plusieurs ménages non seulement dans la précarité économique, mais aussi les
ont délogés.
A cet effet, le gouvernement du Burundi est intervenu en aménageant deux sites qui hébergent actuellement plus de 8000 personnes. Dans le même cadre, pas mal d’entreprises et d’organisations humanitaires sont venus à la rescousse de sinistrés.