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Meurtre des manifestants anti-Monusco à Goma : La LUCHA exige des poursuites judiciaires contre les casques bleus

La population de la province du Nord-Kivu manifeste depuis le lundi pour exiger le départ immediat de la Mission de l’Organisation des Nation unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (Monusco), présente depuis plus de 20 ans. Ces manifestations ont, d’après le bilan provisoire causé 15 morts dont un casque bleu et deux membres de la police des nations dans la ville de Butembo et soixante-et-un (61) blessés.

Suite à ce drame, le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) a dans un communiqué publié ce mardi 26 juillet, estimé que cet incident aurait pu être évité si et seulement si le maire de la ville de Goma s’était abstenu d’interdire la marche Anti-monusco.

« Les violences commises en marge des manifestations appelant au départ de la MONUSCO à Goma le 25 et 26 Juillet 2022 sont déplorables. Ces meurtres, blessures, tortures, destructions, pillages et abus divers auraient pu être évités si le 23 Juillet 2022, le maire de la ville de Goma s’était abstenu d’interdire la journée ville morte décrétée le 25 Juillet», peut-on lire dans ce communiqué.

La LUCHA invite le gouvernement a prendre en charge les obsèques des victimes et assurer les soins médicaux aux blessés.

Quant à la responsabilité de ce meurtre, ce mouvement citoyen appelle à une enquête judiciaire pour poursuivre les éléments de casques bleus qui seraient auteurs de cette tuerie.

« Nous rendons un vibrant hommage aux Congolais tués et blessés par les casques bleus de la MONUSCO et appelons le gouvernement Congolais à prendre en charge leurs obsèques et soins médicaux. La LUCHA appelle à une enquête urgente pour identifier et poursuivre en justice les casques bleus de la MONUSCO, les membres de services de sécurité Congolais et toute autre personne impliquée dans les violences vécues en marge des manifestations appelant au départ de la MONUSCO à Goma et dans d’autres entités de la province», ont-ils déclaré.

Plusieurs voix se sont levées pour condamner l’action d’une frange de la population qui s’est livrée à des actes de pillage et de vandalisme contre la base de la Monusco dans la ville de Goma.

Pour la LUCHA, le gouvernement congolais devrait accompagner le rapatriement rapide des contingents de la MONUSCO au lieu de condamner une population longtemps meurtrie du fait de « l’inaction et la complicité » de la MONUSCO.

Dans la foulée, la LUCHA encourage la population à poursuivre le combat pour le départ de la Monusco dans la dignité et la non violence.

Bernard MPOYI

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