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L’interdiction de la vente obligatoire des fournitures scolaires par les établissements scolaires en RDC : mythe ou réalité ?

Depuis l’introduction du nouveau système de la gratuité scolaire dès le début de l’année scolaire 2010-2011, le gouvernement de la RDC avait aussi interdit toute vente d’articles scolaires dans les établissements scolaires. A moins d’une semaine de la rentrée scolaire 2022-2023, la mesure divise les parents et les enseignants.                                                    

Lundi 5 septembre 2022 est la date de l’ouverture des activités de l’année scolaire 2022­2023 sur toute l’étendue du territoire nationale de la République Démocratique du Congo. Les parents sont dans l’action pour se préparer à l’achat des fournitures scolaires. Là où le bât baissé certaines écoles exigent l’achat de ces fournitures aux établissements qu’ils fréquentent. Les matériels scolaires exigés par les chefs d’établissements de s’approvisionner sont entre autres les uniformes, les écussons, les journaux de classe… Ces derniers sont   mentionnés dans la liste des fournitures interdites de vente dans les lieux  scolaires.

Très récemment, le ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST), Tony Mwaba, a insisté sur l’interdiction de la vente obligatoire des uniformes par les établissements scolaires. C’était au cours de son intervention au briefing presse, lundi 22 août, à Kinshasa.

Il a rappelé le caractère prohibé des frais d’inscription qui sont perçus par certains établissements scolaires.

Par ailleurs, les parents se lamentent de la vente des matériels scolaires qui se fait au su des autorités administratives à la base.

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La mesure face à des défis

Malgré son interdiction, la plupart des établissements publics continuent la commercialisation et la vente des fournitures scolaires, notamment le journal de classe, uniforme, cachet etc… Alors que selon l’article 43 de la Constitution actuelle de la République Démocratique du Congo, l’enseignement primaire est obligatoire et gratuit dans les établissements publics. Et c’est le gouvernement central qui le prend en charge.

Le cas constat dans la commune de Bandalungwa en ville de Kinshasa, à l’école publique Ango-Ango dont le directeur Florent Nzita, interrogé à ce sujet, raconte :

« Nous sommes contraints de faire vendre des fournitures. Interdit oui, mais on se demande quelle est l’assurance du ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) en ce moment des vacances pour nous les enseignants? Et d’ajouter que la solution n’est pas palpable. La vente de ces kits scolaires intervient pour subvenir à certains besoins de l’école. Par exemple répondre momentanément à la demande des enseignants N.U (nouvelles unités).»

Certains parents rencontrés ont expliqué ce qu’ils peinent de cette mesure.  C’est le cas de Hornella Bodula, parent de trois  élèves. «Chaque école a sa marque d’uniforme pour se différencier des autres. C’est pourquoi nous observons la continuité de la vente des uniformes. Au lieu de laisser la liberté aux parents, les écoles préfèrent la  vente  de leurs produits pour faire l’uniformisation et l’unité du design de l’établissement.» a-t-elle déclaré

L’application de la gratuité de l’enseignement a permis à près de 4 millions d’enfants de retrouver le chemin de l’école en République Démocratique du Congo depuis 2010, Tony Mwaba le patron de l’EPST.

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Josué Kid
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