Augustin Matata risque gros. L’ancien Premier ministre congolais fait face à des graves accusations de détournement dans le cadre du projet de Bukanga Lonzo. La semaine dernière, POLITICO.CD a révélé en exclusivité que la justice avait officiellement ouvert un dossier à son encontre, demandant au Parlement congolais de lever ses immunités. Ce vendredi, Modeste Bahati, ancien Kabiliste et actuel président du Sénat, a requis le huit clos, en ouvrant une session autour de ce sujet, qui est en cours en ce moment.
Toutefois, des sénateurs issus de la coalition du président Félix Tshisekedi redoutent que cette procédure, qui doit être soumise à un vote, puisse être rejetée. « La majorité des Sénateurs sont d’anciens Kabilistes. Et certains ne l’ont même pas complément quitté. Ils sont liés. Beaucoup ont des dossiers en justice et ils se sentent visés avec cette procédure contre Matata », confie un sénateur qui a requis l’anonymat à POLITICO.CD. « Nous craignons qu’ils s’opposent à la levée des immunités de Matata pour le besoin de leur cause. Et d’ailleurs, il y a une mobilisation en ce sens, l’argent circule », ajoute-t-il dans donner de précision.
Le sénat de la RDC est composé officiellement de 109. La coalition du Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila s’était taillée une part de lion avec 98 élus à l’issue des législatives de 2018. Toutefois, après la rupture de l’alliance entre le président Félix Tshisekedi et son prédécesseur Kabila, la majorité de ces sénateurs ont destitué le bureau du FCC dirigé par Thambwe Mwamba pour rejoindre la coalition de l’Union Sacrée du président Tshisekedi. Modeste Bahati, un ancien Kabiliste, a été élu président du Sénat au début du mois de mars avec 89 voix sur le 98 sénateurs présents.
Selon les informat...