Le Kirundi, étant la seule langue maternelle des burundais, une fois développée, contribuera au développement du pays. Dans cette nouvelle ère de la création technologique, l’Académie Rundi, chargée de la promotion de cette langue, est appelée à créer de nouveaux mots ou traduire certains écrits existants qui se rapportent à la vie actuelle, illuminée par le développement technique.
Célébrant ce 19 avril, la journée internationale de la langue maternelle qui, généralement est célébrée le 21 février de chaque année, le ministre chargé de la culture et celui chargé de l’éducation et la recherche scientifique, échangent sur comment le Kirundi pourra contribuer dans le développement du Burundi. La majorité de barundi parlent et comprennent le Kirundi. Sur tout le territoire national, elle est la même et seule langue pour tous les citoyens en général.
Le fait que le Kirundi est unique pour tout le peuple garantit le pouvoir de véhiculer des idées de développement pour tous. Rappelant que le Kirundi est enseigné depuis la première année de “l’école fondamentale jusqu’à l’Université », Prof. François Havyarimana, ministre chargé de l’éducation nationale et la recherche scientifique demande aux chercheurs des universités de publier leurs recherches en Kirundi, pour que tout Burundais puisse s’en servir
Des fois, les gens ne comprennent pas le message qui leur est donné, dû au fait qu’il est transmis dans une langue qu’ils ne comprennent pas du tout, déplore Rose Nzobambona, conseillère au cabinet du ministre ayant la culture. De là, elle demande au Centre burundais de lecture et d’animation culturelle à stimuler les écrivains burundais à écrire en Kirundi et à commanditer la traduction en Kirundi de certains livres intéressants.
Le Kirundi manque certains mots
Pour que le Kirundi soit le pilier du développement, il est nécessaire que le pays y mette des moyens pour que cette langue soit modernisée dit le ministre en charge de l’éducation. Il faut que cette langue trouve des mots qui peuvent communiquer la nouvelle technologie et l’informatique, rappelant “Rwandiko”, premier projet de clavier d’ordinateur en Kirundi.
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De surcroît, Mvukiye Béatrice, enseignante-chercheuse de l’Université du Burundi(UB), marie l’idée selon laquelle le Kirundi peut se servir dans l’enseignement des sciences comme tangente, trigonométrie en mathématiques. Il suffit que l’Académie Rundi crée des mots et adopte leur usage, dit-elle, après avoir proposé l’usage du mot “Inyifato-ndimi”, pour psycholinguistique.
Demande d’une journée spéciale à l’utilisation absolue du Kirundi
Gertrude Kazoviyo, l’enseignante et chercheuse en Kirundi à l’UB voit que la création de nouveaux mots soit effective, le gouvernement du Burundi doit également contribuer. En plus des initiatives d’écriture des textes nationaux dont la constitution et différents discours officiels en Kirundi, elle demande que soit instaurée, par la plus haute autorité du pays, la journée durant laquelle seul le Kirundi est parlé partout et par tous au Burundi.
C’est presque la même préoccupation avec le prof. Wenceslas Sinabajije qui demande que la journée Internationale soit célébrée sur tout le territoire national comme sont célébrées le 8 mars et le 1er mai. Cette idée a eu des acclamations de l’assemblée, surtout de la part du directeur de l’académie Rundi, qui a demandé que cette recommandation soit transmise directement au gouvernement.
Le ministère de la culture a profité de cette occasion, pour appeler les jeunes à se préparer pour la compétition culturelle régionale dans la région de la communauté est-africaine (EAC), qui se déroulera au mois de septembre à Bujumbura.
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Eric Niyoyitungira