SÉCURITÉ

Le Burundi aux prises avec le terrorisme

By LE JOURNAL.AFRICA

September 29, 2021

À la tribune de l’ONU, le président de la République du Burundi, Évariste Ndayishimiye, exprime sa préoccupation par la « prolifération des groupes terroristes dans la Région des Grands-Lacs». Le président Ndayishimiye cite l’ADF et Red-Tabara qui ont leur base dans la région de l’Est de la RDC. 

« Je reste convaincu que ces groupes constituent une menace non pas seulement pour notre région mais pour l’humanité tout entière. Nous devons à cet égard, unir nos forces pour lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations», déclare le président.

D’après Evariste Ndayishimiye, le monde connaît un progrès sécuritaire. Il signale à l’assemblée qu’il faut humblement reconnaitre qu’ils sont loin d’avoir développé une stratégie commune, adéquate et efficace contre le terrorisme.

Le terrorisme n’a pas de justification

Selon le président burundais, le terrorisme n’a pas de justification. L’action militaire ne suffit pas seul pour le combattre. Il suggère à l’assemblée de combattre aussi la radicalisation qui a pour terreau l’ignorance, la pauvreté, le chômage des jeunes et l’analphabétisme.

Par ailleurs, Pacifique Nininahazwe, activiste burundais des droits humains en exil depuis 2015, semble justifier le terrorisme. « La dictature, les violations graves de droits humains, les injustices, la captation de l’État par un groupe politique, l’absence de perspectives d’avenir, la prédation des richesses nationales continueront à alimenter ce genre de groupes», argumente-il sur son twitter.

Red Tabara mène des opérations de terrorisme 

Dans son discours à la tribune des nations Unies, M.Ndayishimiye insiste sur le terrorisme dans la région des Grands Lacs : “Red Tabara au Burundi et ADF au Congo”. Pendant la nuit du 18/09/2012, Red Tabara affirme par communiqué publié sur son twitter, avoir lancé plusieurs obus à l’aéroport international de Bujumbura.

#Urgent : Vers 23h du 18/09/2021, nous avons lancé plusieurs obus à l’aéroport international de #Bujumbura, #Burundi.
Nous avons également eu des échanges de tirs d’au moins une heure avec les militaires d’une des positions qui protègent l’aéroport.

— RED Tabara (@Red_Tabara) September 18, 2021

Willy Nyamitwe, chargé de la communication à la présidence, a qualifié cette attaque d’« acte de terrorisme ». 

🔴 Les burundais présentent un front uni face à la lâcheté terroriste, n’en déplaise aux politiciens véreux qui, se faisant passer pour des journalistes (je ne les nomme pas) font “la pub de ces actes ignobles”. C’est de toutes les façons #sanseffet.#abatwip#burundi

— Amb. Willy Nyamitwe (@willynyamitwe) September 20, 2021

A la veille du commencement de la 76e Assemblée Générale des Nations Unies, des grenades ont été lancées  sur les lieux les plus fréquentés à Bujumbura par des personnes non identifiées.

Deux jours plus tard, le procureur général, Anselme Nyandwi, a sorti un communiqué mentionnant les chefs de ces terroristes. 

Alexis Sinduhije et François Nyamoya, opposants politiques en exil depuis 2015, et Marguerite Barankitse de la Fondation Maison Shalom qui est en exil aussi, sont parmi les noms  cités par Nyandwi. Le procureur général rappela qu’un mandat d’arrêt international est émis contre eux.

Néanmoins, Nininahazwe « ne voit pas de différence entre les attaques de RED-Tabara et celles de la rébellion du CNDD-FDD ». 

Toutefois Gitega ne reconnaît aucun groupe de rebelles sur son territoire. Les « Red Tabara » seraient, d’après le gouvernement, établis au Congo depuis les années de 2015.

Eric Niyoyitungira.