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La RDC et le Burundi unis pour éradiquer le choléra

La République démocratique du Congo et la République du Burundi ont établi un plan conjoint pour lutter contre le choléra. À l’issue d’une concertation de trois jours, les équipes techniques des deux pays ont élaboré un document riche en stratégies destinées à empêcher la propagation de cette maladie et à atténuer son impact dans les régions bordant le lac Tanganyika et la rivière Rusizi.

La RD Congo et le Burundi, deux pays qui partagent le lac Tanganyika et la rivière Rusizi, ont convenu d’un plan annuel de riposte à la maladie cholérique lors de leur réunion à Uvira, qui s’est achevée le jeudi 24 octobre. Ce plan, évalué à huit cents mille USD, inclut plusieurs actions visant à lutter ensemble contre cette maladie dans les régions limitrophes.

« Nous avons observé que les points d’entrée entre la RDC et le Burundi exposent les voyageurs à un risque accru de choléra. Il y a un manque de latrines, d’eau potable, ainsi que de mesures pour assurer la prise en charge des cas à la frontière », déclare Placide Welo Okitayemba, directeur du Programme National d’Élimination du Choléra et de Lutte contre les autres Maladies Diarrhéiques (PNECHOL-MD). Il souligne également l’importance de financer ce plan.

Ce document prend en compte plusieurs aspects essentiels pour limiter la propagation du choléra entre les deux pays. Il préconise, en premier lieu, la création d’un cadre permanent de collaboration, la construction de latrines aux points d’entrée, et des mesures pour faciliter l’évacuation des malades vers les centres de traitement.

Escalade des cas de choléra due aux mouvements migratoires

En 2023, la zone de santé de Ruzizi a enregistré plus de 1000 cas de choléra, avec neuf décès, en raison de l’afflux de demandeurs d’asile burundais vivant dans des conditions d’hygiène précaires à Sange.

Dr Kashobo Bagoyola, responsable de la zone de santé de Ruzizi, signale la présence de 6820 demandeurs d’asile exposés au risque d’épidémie. Il évoque également les mouvements fréquents de la population entre les deux pays dans la plaine de Ruzizi, qui favorisent la contamination et la persistance de cette maladie diarrhéique.

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Face à l’ampleur de la situation, Placide Welo insiste sur la nécessité de prendre des mesures adéquates pour combattre cette maladie, en se concentrant sur les zones transfrontalières.

Depuis le début de l’année 2024, la République démocratique du Congo a déjà signalé plus de 26 000 cas de choléra, dont plus de 360 décès. La zone de santé d’Uvira à elle seule enregistre plus de 2000 cas et vingt décès. Au Burundi, plus de deux mille cas ont été notifiés, avec douze décès. Les districts les plus touchés sont ceux situés le long des frontières, notamment Isare et le Nord, avec respectivement 742 et 613 cas.

Joséphine Mungubi
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