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ENVIRONNEMENT

La montée des eaux du lac Tanganyika inquiète le Burundi

Depuis 2020, il s’observe la montée des eaux du lac Tanganyika au Burundi. L’eau ne cesse de gonfler jusqu’à atteindre aujourd’hui un niveau de 776m. Plusieurs infrastructures se trouvant sur la rive du lac sont affectées. Notamment des maisons d’habitation, les ports de pêche, les champs, les centres de loisirs, etc. Cependant, la peur de tout perdre s’installe du jour au jour au sein de la population riveraine. A cet effet, des mesures d’interventions doivent être prises.
 
En effet, du Sud à l’ouest des fortes précipitations ne cessent de frapper sur le bord du lac Tanganyika. Témoigne cette population qui vive à côté du lac, indiquant que si rien ne fait leur avenir est en danger.
Les faits sont réels

Tout a commencé en mars 2020 où des eaux du lac Tanganyika ont monté jusqu’à emporter tout notre espace de loisir, précise Omar Manirambona, le patron de la plage Safi Beach.

Omar Manirambona dit voir tout son investissement partir par les eaux.

Au départ, il a essayé de planter les arbres tout au long du bord du lac mais en vain. L’eau a gonflé après quelques jours pendant la saison pluvieuse avec des fortes précipitations  et a tout renversé.

Le plus grave est que cette année l’eau remonte le mois de janvier contrairement à l’année précédente.

Lire : Lac Tanganyika: la zone tampon doit être respectée

Quels sont les dégâts ?

Un endroit de loisir et du tourisme, en plaine disparition implore M. Manirambona touché par ce changement climatique.

« On organisait plusieurs activités comme concerts, jeux d’enfants, théâtres…, En une  journée de fête, plus de 15 milles personnes fréquentaient la plage », martèle-t-il.

Omar Manirambona regrette du nombre de visiteurs qui devient de plus en plus minime.

Par ailleurs, il indique aussi que le championnat du soccer Beach qui se jouait sur cette plage mais qui n’est plus.

Un poignard dans son dos, le fait que leurs activités sont paralysées presqu’à 90% mais les dépenses sont énormes.

Safi Beach crie de fait que les eaux de rivières versent tous les déchets de la ville dans le lac. Un phénomène qui fait que la charge d’assainissement lui tombe dessus.

A cet effet, le patron de Safi Beach demande l’intervention du gouvernement en pratiquant le système de curage de caniveaux. Mais aussi le recyclage des plastiques qui bouchent les canalisations d’eaux.

Selon Manirambona Omar, cela pourrait les aider à reprendre encore une fois leurs activités.

Qu’est-ce qui provoque la montée des eaux du la Tanganyika ?

Un phénomène naturel des masses d’airs qui balayent l’Océan Indien et avec des fortes précipitations vers l’Afrique. C’est alors que cela vont maintenant faire gonfler les eaux du lac. Explique le géographe et spécialiste en aménagement, professeur à l’Université du Burundi, Erasme Ngiye.

Erasme Ngiye précise que le cas de la montée des eaux du lac Tanganyika est un événement qui est arrivé sur toute la corne de l’Afrique.

« C’est phénomène climatique est appelé dipôle de masses indiens », dit-il.

En outre, le professeur, rappelle que de tels événements se sont déjà produits au Burundi dans le passé :

–         Le niveau le plus haut qu’a connu le lac Tanganyika c’était en 1978,avec 783,3m.

–         L’autre c’était en 1964 avec 777,1 et

–         Celui d’aujourd’hui arrive à 776m

Les activités humaines contribuent-elles aux changements climatiques ?

Un phénomène naturel mais aggravé par l’homme. Les activités de déforestations, les fumes des usines, construction en anarchique et en bétons et autres qui dérangent l’écosystème.

Ce spécialiste en aménagement prend l’exemple des gens qui construisent sans laisser des espaces verts pour permettre l’infiltration de l’eau. Le sol est nu.

C’est pour quoi selon prof Ngiye, quand il pleut directement les rivières gonflent. Et leur lieu d’écoulement d’eau c’est dans le lac Tanganyika.

Ce qui explique cette montée des eaux du lac mais aussi les inondations observées à un certain temps.

Que faut-il faire ?

Il faut penser au reboisement afin de couvrir le sol qui est devenu tout nu et laisser des espaces verts.

Pour le professeur Erasme Ngiye, il faut anticiper avec une réponse humanitaire. Donc, surveiller les courts d’eaux et faire le curage de caniveaux. Au finish, il faut alerter chaque fois sur le changement de la météo.

A lire aussi : Burundi/RDCongo: l’inquiétante montée des eaux du lac Tanganyika (vidéo)

Que pense le gouvernement ?

En visite ce dimanche dernier, accompagné de l’autorité du lac, ministère burundais en charge de l’environnement est étonné de situation. Deo Guide Rurema a rappelé l’article trois du code de l’eau qui stipule que les gens doivent laissent 150m de l’espace. Suite à cela, Guide Rurema a dit que des mesures consécutives vont suivre.

Et qu’une réunion avec les administratifs de la zone menacée sera organiser ce vendredi pour décider de la suite.

Par Freddy bin Sengi

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