L’ONG Globale Peace Chain Burundi lève le voile sur la question de la gestion de l’hygiène menstruelle des jeunes filles du Lycée Municipal de Kinama. Un manque de lieux d’aisances propres expose ces adolescentes aux maladies liées au manque d’hygiène. L’ONG s’est engagée à la réhabilitation et l’installation d’un point d’eau potable.
Nous sommes vendredi 7 octobre, il est 10 heures, heure locale. À travers une série de questions-réponses, avec un prix à la fin, organisée par Global Peace Chain Burundi sur le sujet de la gestion de l’hygiène menstruelle en milieu scolaire au Lycée Municipal de Kinama, Lydia Niyokwizigira, infirmière, a rappelé que les jeunes filles devraient avoir la responsabilité de porter dans leurs cartables la serviette hygiénique pour celles qui en ont les moyens, afin de se protéger contre les infections vaginales.
Elle ajoute que les garçons ont un rôle à jouer pour aider ces jeunes filles camarades de classe qui ont eu leurs règles menstruelles étant à l’école, à appeler le responsable de l’hygiène pour qu’il soit au courant. Pour elle, il fallait que toute la classe ait un esprit de cotiser de l’argent pour acheter des serviettes hygiénique le plus vite possible pour leur sœur camarade si elle n’en a pas les moyens. Cela va augmenter le sentiment d’amour fraternel dans toute la classe.
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Dans un rapport publié par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2019, des adolescents et jeunes au monde, plus de 1500 000 adolescents et jeunes d’âges entre de 10 et 24 ans sont décédés pour différents aspects, y compris les maladies liées au manque d’hygiène menstruelle. Ce document de l’OMS estime que plus de 5000 adolescents et jeunes de ce même âge meurent tous les jours.
Mme Niyokwizigira élucide que les chiffres sont alarmants. C’est pourquoi que Global Peace Chain Burundi est à l’œuvre pour aider dans la sensibilisation pour que toutes les jeunes filles étant à l’école soient au courant des symptômes des règles menstruelles. Elle indique que le gonflement des seins, les douleurs abdominales, l’apparition des boutons au niveau du visage ainsi que le mal au dos font partie des symptômes de la période de menstruation chez les jeunes filles.
L’hygiène menstruelle à l’école et à la maison
Cette infirmière fait savoir qu’en milieu scolaire, les jeunes filles sont habilitées à signaler le responsable de l’hygiène pour que celui-ci le montre là où elles peuvent prendre la douche. Ensuite la jeune fille va porter une serviette hygiénique, changer son sous-vêtement pour éviter les bactéries qui créent des démangeaisons vaginales. Lorsqu’ elle termine cette propreté, elle retourne en classe pour continuer avec les cours.
Une fois à la maison, la jeune fille doit encore changer sa serviette hygiénique, dit Mme Niyokwizigira, tout en précisant que cela doit se faire au moins trois à quatre fois la journée pour éviter la contamination de toutes sortes de maladies liées au manque d’hygiène, voire même des infections vaginales. Elle ajoute que toutes les serviettes hygiéniques utilisées par ces jeunes filles doivent être jetées dans des endroits cachés, loin des habitations parce qu’elles peuvent polluer l’air avec des mauvaises odeurs nauséabondes.
Cette activité de Global Peace Chain Burundi au sein du lycée Municipal de Kinama ce vendredi 7 octobre 2022, rentre dans le contexte d’inauguration de
21toilettes réhabilitées et un robinet d’eau potable installé par l’ONG au sein de l’établissement.