Ce jeudi 29 septembre 2022, le groupe de la Banque Mondiale a présenté un document visant l’amélioration de la croissance économique. Ce mémorandum est intitulé « Saisir les opportunités d’une croissance plus inclusive et durable ».
Un expert de la Banque Mondiale indique que le Burundi est confronté à des défis importants pour transformer les dividendes de la paix en développement. Les principaux défis pour transformer les dividendes de la paix sont entre autres le contrôle de la corruption, besoin de renforcement des institutions et instabilité macro fiscalité.
Audace Niyonzima, ministre des Finances, du Budget et de la Planification économique, fait savoir que la Banque Mondiale a élaboré un mémorandum sur le développement. Ce dernier a pour objectif d’identifier des opportunités pour accélérer la croissance économique, créer d’avantage d’emplois et offrir les meilleures conditions de vie de la population burundaise en répertoriant un certain nombre d’interventions prioritaires et interdépendantes en vue de promouvoir une croissance économique et l’emploi.
Ce patron du Ministère explique que ce document fournit une analyse sur les ressources de vulnérabilité et les implications sur le niveau de vie de la population, les caractéristiques de la croissance et les principales contraintes pour atteindre la croissance plus élevée, les échanges commerciaux et le potentiel en matière de commerce et d’intégration régionale pour soutenir la croissance économique du secteur agricole et de son potentiel à booster la croissance économique, et enfin des réformes prioritaires pouvant aider le Burundi à atteindre une croissance économique plus rapide, stable et durable.
Selon lui, ce rapport est élaboré dans un contexte où les efforts de relance économique sont entravés ces dernières années, par une succession de chocs extérieurs tels que que la pandémie mondiale du Covid, le conflit ukraino-russe, ainsi que la hausse des prix des matières premières qui en a résulté. La croissance reste faible, bien que des efforts aient été déployés.
Dans le but d’atténuer les effets chocs et relancer la machine économique, le Burundi s’est engagé dans la poursuite de la mise en œuvre de son plan national de développement pour une économie résiliente et diversifiée. Et d’ajouter que le Burundi a besoin d’un nouveau modèle de croissance pour briser le cycle de fragilité et de croissance lente.
Audace Ndayizeye souligne que des recommandations ont été émises dans son document. Ces recommandations sont entre autres augmenter la productivité agricole, dynamiser les échanges commerciaux, gérer le capital naturel pour augmenter les revenus, soutenir la diversification et réduire les conflits, investir dans les infrastructures et la prestation des services, restaurer la stabilité macroéconomique de la gouvernance et des institutions.
La Banque Mondiale se dit prête à soutenir le Burundi
Albert Zeufack, Directeur des opérations de la Banque Mondiale pour le Burundi, Angola, République Démocratique du Congo et Sao Tomé et Principe, fait savoir que dans le court terme, les réformes ne vont pas être faciles. Le groupe de la Banque Mondiale se tient prêt pour accompagner et soutenir le Burundi, non seulement en termes de financement et la hausse de notre portefeuille, mais aussi en termes d’assistance technique et la réforme de la capacité de la mise en œuvre de la réussite de ces réformes.
Zeufack salue la vision du gouvernement du Burundi qui permet l’élaboration de ce document, à soutenir le gouvernement dans tous ses efforts pour réaliser un pas important sur le développement économique et social.
Rappelons que depuis 2014, le Burundi a connu une récession économique. La principale cause est le recul des fonds des bailleurs internationaux et le changement climatique.