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La Banque mondiale approuve un financement de 500 millions de dollars pour renforcer la résilience urbaine et élargir l’accès aux services et à l’emploi à Kinshasa

La Banque mondiale a approuvé, mercredi 30 mars, un financement de 500 millions de dollars en faveur du Projet de développement multisectoriel et de résilience urbaine à Kinshasa, en République Démocratique du Congo (RDC), également connu sous le nom de Kin Elenda.

À en croire un communiqué de la Banque mondiale, ce financement alloué par l’Association internationale de développement (IDA) permettra de renforcer les capacités institutionnelles de gestion urbaine et d’améliorer l’accès aux infrastructures et aux services. Il ouvrira également des perspectives socio-économiques à la population de Kinshasa.

« Kin Elenda contribuera à résoudre les difficultés d’accès aux services de base et à réduire l’exclusion socio-économique dans les zones urbaines. Il s’attaquera aussi aux problèmes d’exposition aux aléas climatiques, qui affectent déjà Kinshasa et sont autant d’obstacles à un développement urbain durable », explique Jean-Christophe Carret, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la République Démocratique du Congo, le Burundi, l’Angola et Sao Tomé-et-Principe.

Le projet profitera aux habitants les plus vulnérables de Kinshasa en améliorant l’approvisionnement en eau et en augmentant la résilience du réseau électrique, en particulier grâce au recours à des énergies renouvelables.

Grâce à ce projet, plus de deux millions de personnes, dont 51 % de femmes, bénéficieront directement de meilleurs services, avec par exemple des raccordements à l’eau courante dans les logements, une moindre exposition aux inondations et la création d’espaces verts dans les différents quartiers se trouvant dans les communes de Kisenso, Ndjili, Matete et Lemba.

« Toutes les composantes du projet viseront à atténuer les inégalités entre les sexes, au moyen d’activités destinées à améliorer la situation socio-économique des femmes et à réduire les violences de genre », indique ce communiqué.

Le projet appuiera également l’amélioration de la planification urbaine et la génération de recettes, participant ainsi au renforcement des services et de la gouvernance.

En outre, grâce à des investissements dans l’entretien des infrastructures, des activités d’inclusion sociale et l’élargissement de l’accès à la formation professionnelle, le projet entend accroître le revenu des personnes vulnérables tout en stimulant la croissance et la productivité dans les secteurs prioritaires.

« Compte tenu des immenses défis auxquels la ville doit faire face, ce projet ouvrira la voie à un engagement à plus long terme de la Banque mondiale à Kinshasa, dans le cadre d’une série d’opérations dont le but est d’améliorer les conditions de vie des 9 millions de pauvres qui y vivent », précise Meskerem Brhane, responsable du pôle Développement urbain, résilience et foncier en Afrique de l’Est et australe à la Banque mondiale.

Pour combattre les conséquences de la pandémie de COVID-19, Kin Elenda cherche enfin à protéger les pauvres et les personnes vulnérables et à préserver leurs moyens de subsistance en «reconstruisant en mieux », selon une démarche qui s’attache à favoriser une reprise inclusive et accroître la résilience au changement climatique.

Le financement du projet Kin Elenda comprend un crédit et un don de l’IDA d’un montant de 250 millions de dollars chacun.

Il convient de signaler que l’Association Internationale de Développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète.

Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis.

Carmel NDEO

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