Site icon LE JOURNAL.AFRICA

La BAD en mode garant alimentaire en Afrique de l’ouest

Une femme dans son champs en Afrique de l'ouest
En Afrique de l’Ouest, de multiples chocs largement induits par les risques agricoles ont rendu les aliments plus rares et plus chers ont aggravé la malnutrition. Cependant, la BAD a pris les choses en main en débloquant plus de 570 millions de dollars pour améliorer la résilience des systèmes alimentaires, promouvoir les chaînes de valeur intra-régionales et renforcer les capacités régionales de gestion des risques agricoles.

En 2021, environ 27 millions d’Ouest-Africains ont eu besoin d’une assistance alimentaire immédiate. Cela, en raison de la combinaison de la sécheresse, de la pauvreté, du prix élevé des céréales, de la dégradation de l’environnement, des déplacements contraints, de la faible intégration commerciale et des conflits.

Le développement durable à long terme est menacé: les prévisions inquiétantes relatives à la fréquence accrue des phénomènes météorologiques extrêmes, associées à une productivité agricole qui ne suit pas la croissance démographique.[1] 

« Il est plus efficace d’assurer la prévention et la gestion des crises alimentaires au niveau régional pour atténuer, diversifier et transférer les risques de production et permettre des économies d’échelle. Ce programme favorise une plus grande coopération pour garantir la sécurité alimentaire, aujourd’hui et dans le futur, au bénéfice des populations de la CEDEAO ». Souligne Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la CEDEAO

Comment se projet va-t-il s’étendre 

Outre la modernisation des systèmes régionaux de prévention et de gestion des crises alimentaires, les pays inscrit dans le Programme de résilience des systèmes alimentaires (FSRP en anglais) et les institutions régionales coopéreront pour renforcer la mutualisation des services d’information agricole et hydrométéorologique, afin qu’ils soient plus accessibles et utiles aux décideurs, agriculteurs, éleveurs et autres acteurs des systèmes alimentaires de la sous-région. Ils collaboreront également au renforcement de la recherche agronomique nationale et régionale et du cadre réglementaire pour la gouvernance des territoires afin d’éviter, de limiter et de pallier la dégradation des terres.

Lire aussi : En RDC, la crise alimentaire touche aussi les centres urbains

 En outre, le FSRP facilitera le développement des échanges commerciaux à travers les principaux corridors et soutiendra la création de chaînes de valeur stratégiques au sein des pays participants et entre eux, telles qu’ils les auront définies.

« Ce nouveau programme est conçu de manière à obtenir un impact régional et des progrès de résilience du système alimentaire plus importants que ceux qui pourraient découler de plusieurs investissements nationaux isolés, précise Boutheina Guermazi, directrice Intégration régionale pour l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Banque mondiale. Ce sera une véritable plateforme régionale pour créer des synergies avec d’autres initiatives à travers l’Afrique de l’Ouest ».

Jordan Ntambwe Ngoy
Quitter la version mobile