LE JOURNAL.AFRICA
POLITIQUE

Journée mondiale de la population : le Gouvernement engagé à financer le recensement

À l’occasion de la journée mondiale de la Population célébrée ce 11 juillet 2021, le Gouvernement Congolais a rassuré, par le Ministre d’Etat en charge du Plan, Christian Mwando Nsimba Kabulo de son engagement “ferme” de financer la réalisation du deuxième Recensement Général de la Population et de l’Habitat, ce qui permettra au pays d’obtenir des données fiables pour la planification du développement et l’amélioration des connaissances sur les caractéristiques sociodémographiques et économiques en vue de promouvoir une prospérité partagée.

À cette occasion, il a présenté les vulnérabilités et défis majeurs que la RDC fait face en matière de population. Il s’agit d’après le Ministre du Plan :

• La forte fécondité au niveau national avec un taux moyen de 6,2 enfants par femme, classant ainsi la RDC parmi les 5 pays au monde à forte croissance démographique ;

• La précocité de cette fécondité au niveau des adolescents avec un taux de 109 pour 1000, due en partie aux mariages d’enfants et à l’accès limité aux informations et aux services de santé sexuelle et reproductive de qualité ;

• Une mortalité maternelle toujours très élevée ;

• La prédominance des violences sexuelles et basée sur le genre avec environ 64% des femmes ayant subi au moins une fois des violences de la part d’un partenaire intime ou non intime. Cette situation s’est encore aggravée pendant cette période de COVID-19 ;

• L’absence de données fiables pour la planification du développement dont le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) remonte à 1984. Ce qui rend encore difficile l’amélioration des connaissances sur le profil socio-démographique du pays.

Au delà de ces vulnérabilités et défis, Christian Mwando a précisé que la République démocratique du Congo a connu une baisse sensible de sa croissance économique et une détérioration profonde de ses équilibres macroéconomiques durant l’année 2020 et reste à ce jour dans une situation précaire.

“Cette situation de vulnérabilité couplée à une démographie galopante n’a pas été contrebalancée par une croissance économique inclusive, créatrice d’emploi et de revenu. Il est donc urgent de changer la donne et d’agir”, a indiqué le Ministre du Plan.

C’est dans ce cadre que le Président de la République Félix Tshisekedi, explique-t-il, fixe l’objectif global de réduction de la pauvreté de masse que vit la population congolaise.

Dans le but de matérialiser cette vision d’amortir le choc et de préparer avec sérénité la reprise, puis la relance de l’économie nationale, poursuit-il, le Gouvernement de la République a pris des mesures d’ajustement et a défini dans son Programme d’Actions les modalités de mise en œuvre des politiques publiques en faveur de la population.

Avec un rythme de croissance annuelle moyenne de la population de 3,3 %, le Ministre du Plan affirme que les efforts du Gouvernement pour lutter efficacement contre la pauvreté et éradiquer la faim à l’horizon 2030 peuvent être hypothéqués.

À cet effet, le Ministre du Plan a indiqué que la poursuite des réformes pour la capture de dividende démographique, notamment la promotion des investissements en faveur de la planification familiale s’avère une priorité pour le Gouvernement.

Par ailleurs, il s’est engagé à mettre en œuvre le programme présidentiel de lutte contre la faim et la réduction de la pauvreté.

Pour atteindre les Objectifs de Développement Durable à l’Horizon 2030, le Ministre du Plan estime qu’il est indispensable de renforcer l’engagement collectif pour la protection et le respect des droits pour tous, conformément à la législation du pays et réaliser ensemble le Programme d’Action de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement.

Pour l’année 2021, cette journée a été célébrée sous le thème : « Les droits et les choix sont la réponse : En cas d’augmentation ou de diminution des naissances en ce moment de la pandémie de la COVID-19, influencer sur les taux de fécondité ne peut se faire qu’en accordant la priorité à la santé et aux droits en matière de reproduction pour tous. »

Dominique Malala

Articles similaires

Que retenir de la campagne électorale ?

YAGA BURUNDI

Élections au Burundi : l’inconvénient de l’avantage

YAGA BURUNDI

Niger: qui est Mohamed Bazoum, le président nouvellement élu ?

RFI AFRIQUE
Verified by MonsterInsights