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Insécurité en RDC: la France condamne encore une fois le soutien du Rwanda au M23

En séjour à Goma, les ambassadeurs des pays du conseil de sécurité de l’ONU ont fermement condamné l’agression de la RDC par le Rwanda. Dans une conférence de presse tenue le weekend dernier, au terme de leur mission en RDC, l’ambassadeur français à l’ONU est revenu sur des incursions répétitives de l’armée rwandaise sur le sol congolais.

Sans tergiverser, l’ambassadeur français Nicolas de Rivière a été direct. « Il n’est plus à démontrer non plus que le Rwanda soutient le M23. Il est d’autre part clairement établi aussi qu’il y a des incursions de l’armée régulière rwandaise dans le Nord-Kivu. Cela aussi est inacceptable. Cela fait partie des sujets dont il faut discuter. Il faut que ça cesse », a martelé le représentant permanent de la République française au Conseil de sécurité.

Peu avant, cette délégation onusienne a visité le  camp des déplacés de Bushagara, où elle a pu s’imprégner des conditions de vie difficile des réfugiés. Ce camp est à 10 km au nord de Goma au pied du volcan Nyiragongo.

« Nous avons tenu à venir en RDC plus particulièrement à Goma et dans ce camp des déplacés de Bushagara pour voir les visages de ces femmes, ces hommes et de ces enfants. Et ce genre de moment implique la responsabilité de tous. Chacun est appelé à se poser des questions sur qui fait quoi ?, qui doit faire quoi ? et qui a fait quoi ? », a souligné l’ambassadeur Gabonais, Michel-Xavier Biang.

Il a également souligné que dans l’urgence, des efforts doivent être consentis pour alléger la souffrance de ces milliers des déplacés qui vivent aux environs de Goma.

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De la souveraineté congolaise…

Les incursions rwandaises ne cessent remettre en cause la souveraineté de la RDC. Nicolas de Rivière y est revenu. Il a également insisté sur le fait que la RDC est un pays souverain qui doit être respecté. « La RDC est un pays souverain qui vit dans des frontières reconnues. Ces frontières doivent être respectées, son intégrité territoriale aussi. C’est une question dont le conseil de sécurité est saisi et dont il va continuer de traiter », a-t-il expliqué.

Au sujet de la passivité de la MONUSCO sur le terrain face à l’avancée de la rébellion, M. De Rivière a précisé que la MONUSCO n’a pas le mandat de combattre les groupes rebelles. Pour lui, cette responsabilité revient aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

« Il y a une responsabilité qui incombe aussi à la République Démocratique du Congo elle-même, aux FARDC. Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) sont chargées de la sécurité du pays, c’est un pays souverain avec son armée et l’armée congolaise doit également agir contre les groupes armés, c’est principalement la responsabilité des FARDC, ce n’est pas celle de la MONUSCO », a-t-il précisé.

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Augustin Sadiki 

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