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SANTE

Hypertension artérielle : l’adoption de saines habitudes de vie réduit les risques

Provoquée par une augmentation sans cesse des stress et une perturbation alimentaire, l’hypertension artérielle devient de plus en plus une menace sanitaire au Burundi. Adopter de saines habitudes de vie est une issue pour vaincre cette maladie chronique. 

Chronique mais non transmissible, l’hypertension artérielle ou HTA se définit par une élévation trop importante de pression dans les artères, élévation qui persiste dans le temps, rappelle le Dr Nzisabira Jolis, médecin cardiologue à l’Hôpital Militaire de Kamenge et maison médicale de Bwiza.

Sur le plan symptomatique, le Dr Nzisabira renseigne que la maladie ne présente aucun ou peu de symptômes cliniques pouvant alerter le patient. Elle est habituellement découverte pendant des examens médicaux de routine. Par conséquent, selon lui, au Burundi plusieurs personnes sont hypertendues sans le savoir. 

Toutefois, à la même occasion, le Dr Nzisabira présente les facteurs aggravant de la maladie, sont une trop grande consommation de sel, le stress, le tabac, l’obésité et l’inactivité physique.

Alertant sur ses complications, M. Nzisabira indique que lorsque la maladie n’est pas traitée, elle expose à plusieurs types de problème artériel grave ; des accidents vasculaires cérébraux (AVC ou attaques), des infarctus du myocarde, de l’insuffisance cardiaque, des hémorragies intracrâniennes, des lésions des reins pouvant provoquer une insuffisance rénale, des lésions de la rétine entraînant parfois la perte de la vue.

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L’hypertension artérielle  s’associerait-t-elle au diabète  

Le diabète et l’hypertension artérielle sont toutes les deux des maladies chroniques et sont souvent associées. Près de 75% des diabétiques sont hypertendus et 15% des hypertendus sont diabétiques, éclaircie le Dr Sudi Ndikumana, le diabétologue chez Shifaa Médical Centre et Alimni de Merck Foundation, s’appuyant sur son rapport quotidien de 20 à 25 personnes. 

Selon le Dr Ndikumana, l’hypertension artérielle est un facteur  trois fois plus fréquent chez le diabétique de type 2 que le patient non diabétique. Il ajoute, la présence d’hypertension artérielle chez le diabétique augmente le risque de survenue d’athérosclérose et de maladie cardio-vasculaires avec risque deux fois plus élevé de mortalité. En outre, elle accélère la progression de la rétinopathie, de la néphropathie et de la neuropathie diabétique. 

L’association de ces deux maladies augmente deux fois le risque d’AVC et de trois fois le risque de maladies coronariennes par rapport au diabétique non hypertendu, a-t-il mentionné. L’exercice physique régulier, une alimentation équilibrée, réduction de la consommation du tabac et de l’alcool sont les bon facteurs réduisant   les risques de ces maladies soulignent les deux médecins.

Au total, 24 millions d’adultes vivent avec le diabète en Afrique. Selon l’OMS ce chiffre devrait augmenter de 129% pour atteindre 55 millions d’ici 2045.

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Freddy Bin Sengi

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