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Grands Lacs : la résolution pacifique des conflits et la consolidation de la paix au cœur des discussions des Ombudsmans de la région

Du 31 aout au 2 septembre 2022, la République du Burundi abrite la conférence régionale sur le rôle des mécanismes nationaux de médiation dans la résolution pacifique des conflits et la consolidation de la paix en Afrique et plus particulièrement dans la région des Grands Lacs.

Cette conférence est organisée par l’institution de l’Ombudsman du Burundi, avec l’appui des partenaires internationaux et régionaux notamment les Systèmes des Nations Unies (PNUD, ONU Femmes), les Ambassades de la Confédération helvétique, des Pays-Bas, de France, de Belgique, de Chine, l’Association des Ombudsman et Médiateurs Africains (AOMA) ainsi que l’Association des Ombudsman et médiateurs africains (AOMF). Elle a pour objectif d’analyser le bilan des recommandations et des résolutions des conférences précédentes afin de prendre des mesures importantes.

« Il est évident que la présente conférence régionale vient à point nommé vu le rôle des médiateurs dans la résolution pacifique et la prévention des conflits. En effet, les conflits dans diverses régions d’Afrique et leurs conséquences sont extrêmement graves et augmentent de plus en plus en intensité et en couts aussi bien humains qu’économiques et sociaux », a déclaré le président de l’Assemblée Nationale du Burundi, Gélase Daniel Ndabirabe.

«Nous avons l’espoir que l’Afrique en général, et la région des Grands Lacs en particulier, retrouveront un jour la paix et la prospérité. Mais tout dépendra de la prise de conscience des africains eux-mêmes afin qu’ils prennent en main leur destinée»,  a-t-il dit.

Conséquences des conflits                             

Certes les conflits intra et inter pays ont secoué le continent africain et les conséquences de ces derniers ont été énormes. Par conséquent la région des Grands Lacs continue à payer et plus particulièrement l’Est de la RDC qui est devenu un champ d’atrocités et de crimes contre l’Humanité. Cependant, les conséquences se situent à plusieurs niveaux, a affirmé le conférencier Onesphore Nduwayo.

Selon lui, au niveau politique interne et diplomatique, les conséquences s’observent par les déstabilisations et les perturbations internes, la peur et le sentiment d’insécurité dans les populations, la discrimination et l’autoritarisme pesé sur les individus qui peuvent ensuite engendrer les fouîtes et les fermetures des frontières entre les pays.

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Au niveau socioéconomique, les conséquences s’observent par des moments horribles et des scènes atroces telles que les massacres, les tueries, les génocides, les violences basées sur le genre, les destructions des biens et des infrastructures, les réfugiés vers d’autres pays ainsi que les perturbations des échanges commerciaux entre les États.

D’où la nécessité de la résolution pacifique des conflits et de la consolidation de la paix sur le continent, dans la région de Grands Lacs et plus particulièrement à l’Est de la République Démocratique du Congo. 

« Que donc faire face à ces défis ? Certes, une formule pour relever ces derniers aurait beau être magique, mais ne pourrait ignorer la responsabilité et l’implication de tous les acteurs étatiques et non étatiques. Les institutions d’Ombudsman et médiateurs y occupent une place à l’avant-plan et y apportent leur contribution », a indiqué l’Ombudsman du Burundi Edouard Nduwimana

Rôle des Ombudsman dans la résolution des conflits ?

Selon M. Gélase, la participation au processus de paix se déroule à différents niveaux. Ce qui est important, c’est que chaque niveau crée des mécanismes qui garantissent que tout le monde travaille autour de l’objectif commun de construire la paix, car sans la paix aucun développement n’est envisageable.

D’après la résolution (A-RES 75-186-F) du 16 décembre 2020 de l’Assemblée générale des Nations unies, les institutions des Ombudsman et des médiateurs jouent un grand rôle dans la promotion et la protection des droits humains, de la bonne gouvernance ainsi que de l’État de droit.

Toutefois, les institutions d’Ombudsman viennent mettre un accent particulier et contribuer en appuyant les objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, notamment une Afrique de la bonne gouvernance, du respect des droits de l’homme et de l’État de droit, ainsi qu’une Afrique sûre et en paix.

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Willy Muhindo

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