Des mouvements citoyens et forces vives de la place ont annoncé une journée ville morte au lendemain des tueries en série en ville de Goma et l’annonce de l’entrée de la police rwandaise pour sécuriser la population, ce lundi 20 décembre.
Les forces de l’ordre tirent à balles réelles pour dissuader les jeunes qui manifestent contre l’insécurité grandissante et contre l’entrée de la police Rwandaise au pays. Depuis 4 heures, les manifestants étaient déjà dans la rue au niveau de l’entrée Bongombé, où Ils ont mis des barricades.
Sur l’axe routier Mutinga–Majengo-Bon voyage, la psychose règne malgré la présence des éléments de la police. À Buhene, coin chaud du territoire de Nyiragongo, des gaz lacrymogènes sont utilisés par les forces de l’ordre pour disperser les manifestants. Devant la base logistique de la Monusco, des dizaines de jeunes ont barricadé le tronçon campus du lac-gouvernorat de province.
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Les autorités tranquillisent
« Cette rumeur de la présence des policiers Rwandais à Goma, n’existe que dans l’imaginaire des vendeurs d’illusions. Que la jeunesse du Nord Kivu ne tombe pas dans le piège de ces agitateurs. » a déclaré le Général Ekenge Efomi Bomusa conseiller principal et porte-parole du Gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu lors d’un point de presse organisé ce lundi 20 décembre à Goma.
Dimanche dans la soirée le maire de la ville de Goma avait lui aussi appelé la population à vaquer librement à ses occupations. La situation reste confuse présentement ; boutiques, magasins, supermarchés, bureaux sont fermés. Les propriétaires craignent pour la sécurité de leurs biens au vu de l’allure que prend cette manifestation. A lire aussi : « Ville morte » et manifestation à Goma (RDC) contre la criminalité: un policier tué
Augustin Sadiki