La population d’Uvira s’est rassemblée ce samedi pour la première commémoration du GENOCOST, honorant les victimes des massacres, notamment celui de Kakungwe en 1997, et réclamant avec force justice et réparations.
Ce samedi 2 août 2025, les habitants d’Uvira se sont mobilisés pour réclamer justice pour les victimes des massacres dans la région, notamment celui de Kakungwe en 1997. Cet événement marquait la première commémoration du GENOCOST à Uvira.
En présence des autorités locales et provinciales ainsi que d’une foule nombreuse, André Byadunia, témoin du massacre de Kakungwe qui a fait plus de 150 morts le 11 mai 1997, a dénoncé l’impunité persistante des responsables. Il a souligné que le rapport Mapping de l’ONU désigne plusieurs coupables, toujours libres à ce jour.
Maître Néné Bintu, présidente de la société civile du Sud-Kivu, a évoqué trois décennies de violences dans l’est de la RDC. Elle a appelé à des poursuites judiciaires et à l’érection d’un mémorial à Kakungwe pour honorer les victimes. Rescapés et familles endeuillées, venus notamment de Kiliba et d’Uvira, ont partagé leurs douloureux témoignages, réclamant justice et réparations.
Le gouverneur du Sud-Kivu, présent à la cérémonie, a exprimé sa solidarité. Après avoir déposé une gerbe de fleurs et présenté ses condoléances, il s’est engagé à soutenir les démarches pour obtenir justice. Il a également salué l’engagement de la Première Dame, Denise Nyakeru, et du FONAREV en faveur des victimes.
Lancée en 2024, la commémoration du Génocide congolais (GENOCOST) rend hommage aux millions de victimes des crimes de guerre en RDC. Cette année, Uvira a accueilli sa première édition officielle.