Rien ne va plus au service des sports de Canal+. A en croire Les Jours, la situation est telle que les élus du personnel de la chaîne cryptée ont déclenché un double droit d’alerte. Une procédure rarissime à Canal puisqu’elle n’avait été enclenchée qu’à une seule reprise depuis le lancement de la chaîne en 1984.

Elle fait suite aux événements qui se sont produits depuis la fin de l’automne avec le renvoi de Sébastien Thoen suite à sa participation à un sketch parodiant l’émission L’heure des Pros, le licenciement de Stéphane Guy pour son message à l’antenne à destination de l’humoriste, les départs forcés de trois pigistes pour avoir signé un communiqué de soutien, ceux de Marie Portolano et Laurie Delhostal ou les convocations de cinq autres journalistes en vue d’une sanction, voire d’un licenciement.

L’inspection du travail débarque

Pour ce qui est du premier droit d’alerte, enclenché pour « atteinte aux libertés individuelles », il fait référence à la chasse aux sorcières qu’a provoquée le communiqué de soutien à Sébastien Thoen. Une chasse aux sorcières justifiée par un « manque de loyauté » des personnes concernées. C’est tout du moins le motif avancé pour justifier les renvois de Sébastien Thoen, Stéphane Guy ou des pigistes. Et ce au mépris de la liberté d’expression.

Quant au second droit d’alerte, enclenché pour « danger grave et imminent », il dénonce les « conséquences dramatiques des événements sur les conditions de travail et la santé des salariés de la rédaction des sports, qui sont extrêmement inquiets pour leur avenir puisqu’ils craignent désormais d’être sanctionnés et/ou licenciés à tout moment et sans raison valable », ont fait savoir les élus du personnel. Et ce droit d’alerte à une conséquence immédiate: l’intervention de l’inspection du travail. Un problème de plus pour les dirigeants de la chaîne cryptée.