Buteur mercredi en Coupe de France à Auxerre (2-0), Dario Benedetto s’est présenté aujourd’hui face à la presse pour évoquer sa situation.
À chaque mercato le même refrain résonne à Marseille depuis l’arrivée de Frank McCourt : le recrutement d’un grand attaquant. Tant espéré par les supporters, cette case devait être cochée par l’attaquant argentin Dario Benedetto. Après de bonds débuts pour sa première aventure en Europe, l’attaquant s’est montré décevant. Ses chiffres ne plaident pas pour lui (16 buts et 5 passes décisives en 57 matches), et il affirme connaître une baisse de régime mais cela serait corrélé à une faille collective : « Cela a à voir avec le rendement de l’équipe. Mais c’est aussi moi, je dois travailler personnellement. À mon arrivée, l’équipe tournait bien, c’était différent. Je fais tout pour l’équipe et je pense le montrer, mais le rendement de l’équipe n’est pas bon et on est tous responsables », a-t-il déclaré aujourd’hui en conférence de presse d’avant-match.
Cet hiver, l’Olympique de Marseille a réussi un tour de force incroyable en mettant la main sur Arkadiusz Milik, courtisé par d’autres écuries, afin de renforcer son attaque en panne. Un joueur sur le même poste que l’Argentin : « C’est un grand joueur, qui s’est très bien habitué au groupe, il se dit latin, il boit le maté avec nous. On s’entend bien. C’est un défi pour moi, de devoir faire la compétition avec un autre attaquant. C’est une concurrence saine et le meilleur jouera », rassure Benedetto.
Une situation tendue
En plein chaos depuis plusieurs semaines, l’OM restait sur sept matches sans victoire jusqu’à Auxerre. Les joueurs ont aussi appris le départ d’André Villas-Boas en conférence de presse, en plus de « l’attaque » de La Commanderie le 30 janvier dernier. Même après avoir passé trois saisons dans le très chaud club de Boca Juniors, Dario Benedetto dit ne jamais avoir vu une telle violence : « Ce n’est pas positif pour l’équipe, pour personne, pour le club. C’est du foot, on peut perdre, on peut gagner, on peut avoir des moments difficiles. Mais on a tous des familles, qui se sont inquiétées devant ces images, et j’espère que cela ne se reproduira pas. À Boca, j’ai eu des moments chauds, mais pas comme ça. Cela n’avait jamais atteint ce niveau. Là, c’était de la folie. J’espère que cela n’arrivera plus jamais ».
L’attaquant marseillais a aussi mal vécu le départ de l’entraîneur portugais qui l’avait recruté : « Cela a été une nouvelle triste parce que j’avais une très belle relation avec André, et avec son staff technique ». Mais une bonne nouvelle pourrait survenir pour Benedetto après ces semaines difficiles. En effet, la priorité des dirigeants phocéens pour le poste d’entraîneur serait Jorge Sampaoli. L’actuel coach de l’Atletico Mineiro est apprécié de Benedetto : « J’ai vu sur les réseaux sociaux qu’il pourrait venir, je ne sais pas si c’est vrai. C’est lui qui m’a convoqué en sélection argentine pour la première fois. C’est un excellent entraîneur, il a réussi partout où il est passé. S’il vient, je serais très content, c’est un Argentin, on lui ferait un bel accueil ».
En attendant l’arrivée de Sampaoli, l’OM sera une nouvelle fois dirigé par Nasser Larguet pour le déplacement à Bordeaux ce dimanche. La dernière victoire en Gironde pour les marseillais remonte à 1977 grâce à Victor Zvunka. Peut-être qu’un but victorieux de Benedetto qui mettrait fin à cette interminable série d’échecs à Bordeaux pourrait le réconcilier avec le public marseillais…