Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Des investisseurs américains en Ligue 1 ?

Malgré la crise sanitaire, qui a durement touché les clubs français, des fonds d’investissement seraient intéressés par le rachat de petits clubs.

En grandes difficultés, en raison des conséquences du Covid-19 puis de la catastrophe Mediapro, les clubs français seront-ils sauvés des eaux par des fonds d’investissement ? En Ligue 1, seuls le Losc et les Girondins de Bordeaux sont détenus par des fonds: Merlyn Partners, un fonds basé au Luxembourg et qui a racheté le club nordiste à un Gérard Lopez endetté, et l’entité new-yorkaise King Street, qui a complètement délaissé la gestion du club aquitain.

« La crise crée des opportunités »

Pourtant, des investisseurs s’intéressent aux clubs français, bien moins chers que ceux d’Angleterre. C’est le sujet d’un article des Echos. « Des fonds nous interrogent sur la façon d’investir depuis le scandale Mediapro, la crise crée des opportunités, mais attention aux fantasmes », dit Nicolas Blanc, fondateur de Sport Value, intermédiaire en financement pour les clubs français.

Un autre intervenant, Mark Wyatt, responsable de KPMG Corporate Finance, confirme: « Depuis quelques semaines, nous recevons beaucoup d’appels entrants d’investisseurs américains qui cherchent des cibles en France et en Europe. Malgré le Covid et une situation économique inédite, ces clubs ne disparaîtront pas comme n’importe quelle entreprise industrielle ».

Malgré ces deux témoignages, on est encore loin de voir des fonds d’investissement investir en masse dans des clubs de Ligue 1 et racheter les équipes les plus populaires. Pour rappel, le PSG est détenu par le Qatar, l’OM par un businessman américain (Frank McCourt), l’AS Monaco par un oligarque russe (Dmitry Rybolovlev), l’OGC Nice par l’une des plus grosses fortunes du Royaume-Uni (Jim Ratcliffe) et l’OL par un industriel local (Jean-Michel Aulas) soutenu par un fonds chinois.

Caen et Toulouse rachetés… 20 M€

Des clubs de Ligue 2 sont peut-être davantage ciblés par ces potentiels investisseurs. Récemment, le SM Caen a été racheté par Oaktree et le Toulouse FC par Redbird, deux fonds américains qui ont investi seulement 20 millions d’euros et qui rêvent d’en tirer profit dans quelques années en cas de remontée dans l’élite. Une Ligue 1 qui est pourtant si peu séduisante par rapport à la Premier League et la Bundesliga, où la matière première – le football – est une vraie priorité.

Le quotidien éco conclut toutefois son article en rappelant qu’une Superligue européenne pourrait réduire la valeur des championnats nationaux. « Au final, à la lumière de la crise sanitaire, il pourrait s’avérer un jour plus sûr pour les investisseurs d’investir dans les clubs de « e-foot » et la diffusion en ligne », écrit Les Echos.

Quitter la version mobile