Passé par les classes de jeunes en équipe de France, un ancien coéquipier de Kylian Mbappé raconte les premiers pas internationaux du prodige.
Né en 1998 à l’instar de Kylian Mbappé, Bradley Danger a fait ses classes parmi les jeunes de l’équipe de France, des U16 aux U19, y côtoyant alors le futur phénomène des Bleus. Sacré champion d’Europe U17 en 2015 au côté d’un certain Dayot Upamecano, l’actuel défenseur de Chambly, en Ligue 2, n’était pas en revanche du triomphe continental des U19 tricolores la saison suivante.
Cette même année 2016, il jouera quelques mois plus tard son dernier match avec une pépite monégasque sur le point de changer de dimension.« On a dû faire cinq ou six rencontres tous les deux, ainsi que des présélections et des rassemblements à Clairefontaine. La dernière fois qu’on s’est vus, c’était pour un tournoi de préparation à l’Euro U19 en Géorgie.
Malheureusement, nous ne nous étions pas qualifiés par la suite », se remémore l’intéressé ce dimanche dans les colonnes du Parisien. Un ex-coéquipier qui n’a pas décelé tout de suite le potentiel exceptionnel du prodige: « On voyait que Kylian avait de grosses qualités, mais il ne me semblait pas forcément le plus fort. J’étais davantage impressionné par Ikoné ou Reine-Adélaïde. On savait qu’il allait faire quelque chose de grand, mais qu’il le fasse aussi vite, ce n’était pas une évidence. Il a émergé d’un coup, explosé en très peu de temps. »
« Il était prêt à vivre ça »
Lors de cette fameuse saison 2016-2017, Kylian Mbappé finit par crever l’écran effectivement, se fendant de sorties remarquées avec l’ASM en Ligue des champions. Dès mars 2017, c’est chez les A de Didier Deschamps que le gamin de Bondy, futur champion de France, évolue. Avant son retentissant transfert estival au PSG. Bradley Danger se souvient à l’époque d’un joueur « cool, qui parlait avec tout le monde. Il n’avait pas de problème à s’intégrer. C’était quelqu’un de joyeux, qui ne se la racontait pas et qui kiffait ce qu’il faisait. Cela correspond à l’image qu’il renvoie maintenant, il n’a pas l’air d’avoir changé. C’est sans doute ce qui fait sa force et explique sa réussite. »
Ça, en plus de sa détermination et de son entourage. « Ça a toujours été quelqu’un d’ambitieux, qui dégageait beaucoup de confiance en lui, y compris dans son jeu, estime le Camblysien. Je pense qu’en fait, il était prêt mentalement à vivre ça, à ce que tout lui tombe dessus d’un coup. Sa famille l’a aussi bien entouré. Tout son environnement était fait pour qu’il réussisse vite et bien. Et finalement, ça ne me surprend pas de voir où il est maintenant. J’espère qu’il ramènera d’autres trophées à la France, ainsi que le Ballon d’or… »