Après une saison d’adaptation, Nemanja Radonjic n’a plus d’excuses. L’ailier serbe doit profiter de l’arrivée d’Andre Villas-Boas pour démontrer tout son potentiel, sous peine de voir son aventure marseillaise se terminer plus vite que prévue. S’il ne faut pas tirer d’enseignement des matches de pré-saison, des signes peuvent toujours être envoyés par les joueurs. La délivrance de Nemanja Radonjic après son but contre Saint-Etienne lors des EA Ligue 1 Games en est un. Arrivé l’été dernier pour 12 millions d’euros, en provenance de l’Etoile Rouge de Belgrade, l’ailier serbe a traversé sa première saison comme un fantôme. Placardisé par Rudi Garcia, il n’a jamais su s’imposer au sein d’une équipe en difficulté dans le jeu, malgré quelques fulgurances aperçues de temps en temps. L’arrivée d’André Villas-Boas, couplée au départ de Lucas Ocampos, lui offre un boulevard pour s’imposer sur le côté gauche de l’attaque marseillaise. « Il a apporté sa vitesse dans le match, une rencontre où ça jouait bien mais sans trop de rythme. Il a apporté dans le jeu en profondeur, c’était très bien, il a fait un bon match sur le côté gauche, il va gagner en confiance », avait analysé son entraîneur portugais, après son match contre Saint-Etienne. Mis en confiance, l’ailier serbe peut redevenir le joueur dribbleur et décisif qu’il était en Serbie, d’abord à Cukaricki, puis à l’Etoile Rouge. Le technicien portugais va tenter d’imposer sa patte sur l’effectif olympien. Durant les matches de pré-saison, plusieurs changements notables ont été à noter, en particulier au niveau du pressing. Les joueurs de l’OM récupèrent les ballons plus haut, ce qui permet à Radonjic de s’exprimer plus facilement dans les 30 derniers mètres. L’an dernier, il avait tendance à ne plus être lucide dans les moments décisifs, la faute aux efforts défensifs à répétition demandés par Rudi Garcia. Il ne lui reste qu’à confirmer les bonnes impressions qu’il a laissées en préparation pour que le Vélodrome lui réserve les mêmes attentions que le Marakana de Belgrade.