Trois ans après avoir vu sa carrière chamboulée par une présomption de dopage, Mamadou Sakho réclame réparation à l’Agence mondiale antidopage. Il peut s’agir là d’un tournant dans la carrière de Mamadou Sakho. Avril 2016: alors qu’il s’apprête à disputer la finale de la Ligue Europa avec Liverpool et le championnat d’Europe des nations, en France, avec les Bleus, le défenseur international tricolore se voit signifier par l’UEFA une suspension à titre conservatoire pour infraction au règlement antidopage.En cause, un brûleur de graisses emprunté à son épouse et inscrit sur la liste des produits interdits. Trois mois plus tard pourtant, le joueur de Liverpool sera finalement blanchi.Aujourd’hui Mamadou Sakho estime que cet épisode a sévèrement nui à sa carrière et à son image de footballeur. Aussi a-t-il décidé de poursuivre en justice l’Agence mondiale antidopage (AMA), rapporte ce mercredi le Daily Telegraph. Pour le préjudice subi et les négligences de l’AMA, l’actuel défenseur de Crystal Palace réclame 14,5 millions d’euros de dommages et intérêts. Un montant savamment calculé par ses conseillers qui, devant la Haute Cour de justice, ont évoqué « un impact financier considérable ».De son côté, l’AMA met en avant les problèmes disciplinaires successifs du Parisien de naissance et de formation à Liverpool – club au sein duquel il a évolué de 2013 à 2017 – niant ainsi toute responsabilité dans la relative traversée du désert d’un Mamadou Sakho qui a été éloigné du plus haut niveau international deux années durant. Lui qui n’a célébré sa 29e cape tricolore qu’en novembre 2018, contre l’Uruguay. Les avocats de l’Eagle envisagent de porter plainte également pour des « propos diffamatoires » de la part de l’AMA.