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C’est déjà chaud entre le Sénégal et la Tunisie

Présent samedi en conférence de presse, à la veille de la demi-finale de la CAN opposant la Tunisie et le Sénégal, Yassine Khenissi a provoqué de vives tensions dans la salle. En refusant de s’exprimer en français, il a irrité les journalistes sénégalais. Le match a déjà commencé. Le Sénégal et la Tunisie s’affronteront dimanche au stade du 30 juin au Caire en demi-finale de la CAN 2019 (coup d’envoi à 18h). Pour honorer la traditionnelle conférence de presse de veille de match, les Aigles de Carthage ont envoyé l’attaquant Yassine Khenissi aux côtés du sélectionneur français, Alain Giresse. L’attaquant tunisien, auteur d’un but lors de cette Coupe d’Afrique des nations, a commencé à s’exprimer en arabe. Jusque-là rien d’anormal. Car en effet, des interprètes présents sur place sont en mesure de traduire les langues française, anglaise et arabe. Cependant, un petit détail va engendrer des conséquences plus importantes que prévu.Le joueur de l’Espérance Tunis parle le dialecte tunisien et non pas l’arabe, la langue officielle du monde arabe. Les interprètes sont incapables de rapporter ses propos en français et cela provoque la colère des journalistes sénégalais présents dans la salle. Lorsque ceux-ci ont demandé à Yassine Khenissi de parler en français, il a pris soin de leur rétorquer dans la langue de Molière mais sur un ton sec: « Je ne parle pas français ». Ce sarcasme n’a pas du tout plu à une grande partie de l’auditoire. Un brouhaha immense a envahi la salle. Pendant plus d’une minute, la conférence a été interrompue. Un membre de la Confédération africaine de football a dû intervenir afin de calmer les tensions pour que l’exercice reprenne son cours. Le tout sous l’oeil d’un Alain Giresse incrédule.Dans l’audience, les journalistes tunisiens ont appuyé l’initiative du joueur. Irrités par ce qui s’apparente à un manque de respect, les journalistes sénégalais ont pour leur part haussé le ton et même menacé de demander à Aliou Cissé et Lamine Gassama de s’exprimer en wolof à leur venue, le dialecte majoritairement parlé au pays des Lions de la Teranga. Cet incident diplomatique a également provoqué une atmosphère délétère en dehors de la salle de presse. Le match vient de commencer 24 heures plus tôt que prévu entre les journalistes des deux pays. Invraisemblable ! #CAN2019 Électricité dans l’air ⚽️ !. La guerre psychologique du match Sénégal – Tunisie commence, la chasse à l’intimidation est ouverte entre la presse sénégalaise et tunisienne pendant et après la conférence de presse de #Cisse et #Giresse !#TUNSEN pic.twitter.com/7daY6GndTS— Lassana Camara (@lassanawelt) 13 juillet 2019

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