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"Quoi qu’on fasse, on me le reproche", déplore Diacre

Silencieuse depuis l’élimination des Bleues en quart de finale de la Coupe du monde, il y a huit jours, Corinne Diacre fait le bilan dans un entretien à paraître ce dimanche dans Le Parisien. Pas forcément épargnée après l’éviction des Bleues du Mondial, le 28 juin dernier, au profit des Etats-Unis et au stade des quarts de finale (2-1), Corinne Diacre avoue avoir payé là sa relative froideur, y compris face aux médias qui ont largement insisté sur son éternelle retenue. « On est dans l’exigence du haut niveau, se justifie la sélectionneuse de l’équipe de France dans un entretien accordé au Parisien qui paraîtra ce dimanche, jour de finale. Si j’avais exprimé autre chose après chaque victoire et si j’avais pris le temps de savourer, on me l’aurait peut-être reproché aussi. Finalement, quoi qu’on fasse, on me le reproche ! »Pourtant avec un peu de recul, l’intéressée ne changerait pour rien au monde son fusil d’épaule. « Il faut que tout le monde se pose les bonnes questions. J’ai ma part de responsabilité. J’ai fait des choix, je les assume, je n’ai aucun regret sur ce que j’ai fait ou sur le choix des personnes. Si c’était à refaire, je referais la même chose », clame-t-elle avec aplomb, avant d’assurer ne pas s’inquiéter pour son capital sympathie. « Je suis allée faire mes courses lundi matin, j’ai mis deux heures… Je voulais voir la réaction des gens. Je n’ai pas eu un seul commentaire négatif. Il y a de la bienveillance. »Une bienveillance qui enveloppe tout un groupe France « qui a bien vécu », garantit Corinne Diacre. « Le lendemain, on a eu du mal à se quitter. Les filles ont encore beaucoup pleuré. On a traversé malgré tout quelque chose de fort. Humainement, on a su créer un groupe », martèle la stratège, fraîchement reconduite dans ses fonctions par le président de la FFF Noël Le Graët. Avec un aveu toutefois en guise de conclusion, et un constat à creuser pour la suite des événements: « Moi aussi, je reste sur ma faim. On a fait des matches de préparation bien plus probants que les cinq qu’on a joués au Mondial. Pour quelle raison ? En amical, il n’y a pas d’enjeu. On leur a mis de la pression avec le staff mais à la fin, qu’on gagne ou qu’on perde, ce n’est pas grave. L’enjeu était imaginaire. Là, il était bien réel ! »

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