Football.fr Publié le 19/06/2019 à 23h18, Mis à jour le 19/06/2019 à 23h22 Dans le collimateur de l’UEFA, l’OM a dû parapher un accord de règlement l’engageant à réduire son déficit dès la saison prochaine. Par ailleurs sanctionné, le club phocéen déplore le manque de souplesse et de discernement de l’instance européenne. Mis en garde la saison passée, tandis qu’un déficit de 80 millions d’euros était déjà à déplorer, l’OM sera assurément dans le rouge au 30 juin prochain, date de clôture du présent exercice. Si les Marseillais ont passé sans encombre leur grand oral auprès de la DNCG, il y a quinze jours, l’UEFA ne s’est pas montrée aussi compréhensive que le gendarme financier des clubs professionnels français. L’instance de contrôle financier des clubs (ICFC) ayant contraint le club phocéen à parapher un accord de règlement.Concrètement, l’OM s’est engagé auprès de l’UEFA à dégraisser son effectif et à réduire sa masse salariale de manière significative dès la saison prochaine. Ce afin de présenter une ardoise de 30 millions d’euros maximum au 30 juin 2020, puis sans déficit aucun en 2021. La cure d’austérité ainsi imposée aux Olympiens devra par ailleurs être observée jusqu’en 2023, année au cours de laquelle il leur faudra "parvenir au plein respect du seuil de rentabilité", précise l’UEFA qui a du reste prononcé deux sanctions en vue d’un éventuel retour du club de Frank McCourt sur la scène européenne. Les inégalités dans le football entre les nantis et les démunis n’ont jamais été aussi grandes Communiqué OM L’OM verra en effet ses futurs revenus continentaux amputés de deux millions d’euros ferme, plus quatre millions selon le respect ou non de ses engagements. L’effectif phocéen sera par ailleurs limité à 23 éléments en cas de qualification pour la Ligue des champions ou la Ligue Europa 2020-2021 – contre 25 joueurs habituellement admis en compétition européenne. Des contraintes qui, forcément, passent mal du côté de la Commanderie où l’on affirme que la "situation financière est aujourd’hui plus saine" et où l’on martèle que les investissements jusqu’alors consentis, dans les infrastructures notamment, étaient nécessaires et initialement validés par l’UEFA."L’UEFA nous a toujours indiqué qu’un changement de propriétaire était un paramètre à prendre en compte lors de la mise en œuvre des règles du fair-play financier, en particulier lorsqu’il intervient après une période de faible ou d’absence d’investissement, rappelle l’OM ce mercredi soir dans un communiqué au ton offensif. Nous notons toutefois qu’une application trop stricte des règles du fair-play financier, notamment dans le cadre d’un changement de propriétaire, risque de ne favoriser que les clubs aux ressources financières illimitées. […] Comme dans d’autres secteurs d’activité, les règles de la concurrence doivent faire en sorte que les nouveaux arrivants puissent se hisser en tête du classement et que les opérateurs en place ne recourent pas à des pratiques anticoncurrentielles pour créer des barrières à l’entrée. Alors que le fair-play financier a été conçu pour garantir des conditions de jeu équitables pour tous les clubs, il est évident et paradoxal que les inégalités dans le football entre les nantis et les démunis n’ont jamais été aussi grandes depuis sa création." Les Marseillais, qui doivent impérativement tomber sous la barre des 30 millions d’euros de dettes, ont 50 à 60 millions d’euros à trouver sur l’année qui vient. "L’OM s’est engagé à bâtir sur le long terme un club financièrement pérenne et a toujours travaillé avec l’UEFA afin de pouvoir concilier le respect du fair-play financier avec les impératifs liés à la reconstruction d’un club."⠀Le communiqué complet https://t.co/L6LgNQ1Ibb pic.twitter.com/kXJeWA1Col— Olympique de Marseille (@OM_Officiel) 19 juin 2019