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Gouano: "Tous des êtres humains"

Football.fr Publié le 12/04/2019 à 21h26, Mis à jour le 12/04/2019 à 22h02 Cible de cris racistes à Dijon vendredi soir, lors du match nul décroché par Amiens (0-0), le capitaine picard Prince Gouano a demandé l’arrêt de la rencontre, qui a été interrompue quelques minutes. Nul. Sur le terrain déjà, où Dijonnais et Amiénois se sont quittés sur un triste partage des points (0-0), vendredi soir en ouverture de la 32e journée de Ligue 1, mais pas seulement. Dans les tribunes du stade Gaston-Gérard aussi, puisque Prince Gouano a été la cible de cris racistes. L’arbitre Karim Abed a fini par interrompre la rencontre, alors qu’il restait une dizaine de minutes à disputer."Ce qu’il s’est passé tout à l’heure… Nous sommes au 21e siècle, c’est inadmissible. J’ai marqué le coup en demandant d’arrêter le jeu, parce que je pense que, de nos jours, nous sommes tous égaux. Certes, il y a des couleurs, mais je pense qu’il faut voir au-delà de tout ça. Nous sommes tous des êtres humains. Le mot d’ordre, pour moi, c’est l’amour, il faut aimer son prochain", a ensuite commenté le capitaine amiénois, très digne, au micro de beIN SPORTS. Je ne lui en veux pas Prince Gouano "Mais je ne lui en veux pas, a-t-il poursuivi, évoquant le supporter incriminé, qu’il était ensuite allé désigner, aux côtés du Dijonnais Julio Tavares. Il reste humain, la faute est humaine. Après, je suis allé voir les supporters pour les applaudir. Et j’espère qu’il verra ce geste-là, pour que demain, il le retransmette à ses enfants, et que tout cela ne sert à rien. Moi, je veux juste véhiculer un message d’amour.""La LFP condamne les insultes racistes qui ont entraîné cette interruption temporaire, a ensuite réagi la Ligue de football professionnel (LFP) dans un communiqué. La LFP apporte son soutien au joueur. Dès mercredi, la commission de discipline se saisira du dossier. Dès vendredi soir, le club de Dijon a identifié l’auteur des insultes racistes qui a ensuite été interpellé. Dans le cadre de sa convention avec la Licra, la LFP va étudier les suites judiciaires à donner à ce dossier."En février 2018, Mario Balotelli, alors à Nice, s’était déjà dit victime d’insultes racistes dans ce même stade, mais les plaintes, sportives comme civiles, n’avaient rien donné. Au niveau du jeu, les locaux ont fini par se procurer la plus grosse opportunité de cette rencontre bien terne dans le temps additionnel, quand Naim Sliti n’a pas réussi à trouver le cadre sur un centre en retrait d’Oussama Haddadi (96e).Particulièrement timides, les Amiénois n’auront eux obtenu qu’une seule occasion, par Eddy Gnahoré (68e), qui s’est ensuite fait expulser pour une simulation (93e). Au classement, les Bourguignons restent 18es et virtuels barragistes, toujours à sept longueurs des Picards, 17es, et avec deux points d’avance sur le duo Caen-Dijon.

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