LE JOURNAL.AFRICA

La prochaine fois, Matuidi quittera le terrain

Football.fr Publié le 04/04/2019 à 16h49, Mis à jour le 04/04/2019 à 18h30 Cible de cris racistes mardi soir, lors de la victoire de la Juventus à Cagliari (0-2) en Serie A, Blaise Matuidi quittera le terrain si un tel évènement se reproduit. Plus jamais ça. Pris à partie mardi soir par des supporters de Cagliari avec ses coéquipiers Moise Kean et Alex Sandro, comme ce fut déjà le cas en janvier 2018 dans cette même Sardegna Arena, Blaise Matuidi ne laissera plus passer de tels comportements. Choqué par les cris de singe descendus des tribunes, le milieu de terrain français de la Juventus aurait pris une décision radicale: si une telle situation se reproduit, il rentrera aux vestiaires.C’est en tout cas ce qu’il a confié à ses partenaires turinois après le match, comme l’a révélé Miralem Pjanic au quotidien italien Tuttosport:"Blaise est vraiment désolé. Et il nous a dit que la prochaine fois, il quitterait le terrain." Le geste serait fort et, s’il ne résoudrait pas le problème du racisme dans le football, ferait sans doute suffisamment de bruit pour enfin faire bouger les choses. Cette idée est d’ailleurs aussi défendue par Lilian Thuram.L’UNFP attend des "sanctions exemplaires""Le constat, c’est que les instances du football s’en fichent. Si cela les perturbait vraiment, le match aurait été arrêté, croyez-moi. L’équipe aurait quitté le terrain et on aurait trouvé une solution", assure le champion du monde 1998 dans Le Parisien. A l’instar de la fédération française de football (FFF), l’union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) estime également qu’il faut "frapper vite et fort" pour éradiquer ces agissements intolérables.Un Bonucci "juste honteux" pour Thuram https://t.co/AmRTQFBJeU pic.twitter.com/ZbanoDTEL7— Sports.fr (@sports_fr) 4 avril 2019"Le racisme n’a pas sa place ni dans un stade, ni ailleurs ! Pas plus en Italie qu’ailleurs !, écrit ainsi le syndicat des joueurs dans un communiqué. On comprend l’exaspération de Blaise Matuidi, que l’UNFP soutient, comme elle soutient toutes les victimes du racisme, de l’homophobie et de tous les maux qui se répandent dans les stades comme la pire des épidémies. On se demande encore pourquoi laisser le jeu reprendre devant de telles ignominies."Mais pour l’UNFP, arrêter une rencontre "n’est que la première étape". Il faut aller plus loin, avec des sanctions "exemplaires". A la fois contre les supporters, "que la technologie permet d’identifier et que la justice doit condamner lourdement avant de leur interdire de venir déverser leur venin dans les travées" et contre les clubs, "qui laissent la peste entrer dans leur stade et qui se moquent visiblement des amendes". Un appel qui sonne comme une évidence.

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