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Le cri de Véronique Rabiot: "Adrien est otage du PSG"

Football.fr Publié le 19/03/2019 à 22h20, Mis à jour le 19/03/2019 à 22h50 Dans un long entretien exclusif accordé à L’Equipe, Véronique Rabiot accepte d’évoquer la situation de non-retour de son fils Adrien, mis à pied par le PSG. "Abjecte", "sordide", le traitement réservé au milieu de terrain laisse sa mère "révoltée"… PSG 3-1 Terminé Marseille Revoir le direct entre PSG – Marseille "Adrien est prisonnier. Il est même otage du PSG. Bientôt c’est au pain sec, à l’eau et au cachot !" C’est le cri d’une mère pas comme les autres pour son fils, mis à pied par le PSG. Véronique Rabiot s’exprime longuement dans les colonnes du quotidien L’Equipe et, comme à son habitude, celle qui gère les intérêts de son fils Adrien se garde bien de mettre les formes, mais dénonce haut et fort le traitement qu’elle juge indigne de la part des dirigeants du club de la capitale.Elle rappelle l’exigence simple et ô combien légitime à ses yeux d’Adrien Rabiot, en fin de contrat et décidé à quitter son club formateur en juin prochain, mais qui n’a plus porté le maillot du PSG depuis le 5 décembre dernier (à Strasbourg 1-1): "Il a envie d’aller jouer ailleurs, et à son poste. Adrien veut que son contrat soit respecté comme il a respecté, pendant ses sept saisons professionnelles, le maillot parisien sur le terrain." Pour la maman, "il a fait plus que’rembourser’ses deux ans de formation au PSG."Pyjama et poterieEt, selon elle, Adrien Rabiot en est aujourd’hui bien mal remercié, accusé de "fautes graves" pour être sorti en boîte de nuit le soir de l’élimination de son club en C1 par Manchester United (1-3) et avoir "liké" une vidéo de Patrice Evra, nouvel ennemi juré du PSG. "Déjà, sur la vidéo qu’on lui reproche d’avoir transférée, ce n’est pas celle qu’on essaie de faire croire. Ce n’est pas celle où Patrice Évra’célèbre’ l’élimination de Paris", se défend-elle.    Sa grand-mère est morte le 5. Son papa le 25. Et on lui enlève sa prime d’éthique "Après, il y a cette sortie en boîte de nuit…, enchaîne-t-elle. Il (le PSG) veut qu’il se mette en pyjama à neuf heures, avant le match, devant sa télé, pour aller au lit à onze heures ! Ces gens-là ne connaissent pas le rythme de vie des joueurs ? Quand un joueur joue, ce qui est son métier, il a un rythme d’entraînement. Là, il ne se passe plus rien pour Adrien. Adrien ne va pas se mettre à la poterie en attendant que ça se passe." Véronique Rabiot tape tous azimuts, vise Antero Henrique, le directeur sportif: "Parce qu’il n’a pas fait ce qu’il avait dit et le recrutement nécessaire. Il n’a pas fait ce qu’il avait dit non plus pour qu’Adrien puisse jouer à son poste." Mais elle en appelle aussi aux plus hauts responsables de l’Etat: "Je suis surprise que les ministres des Sports (Roxana Maracineanu) et du Travail (Muriel Pénicaud) ne s’indignent pas." Face à ce qu’elle estime être une violation caractérisée du droit du travail.Et Neymar au carnaval…Mais surtout, elle ne pardonne pas ce mois de janvier funeste, où le PSG a multiplié les sanctions, alors même que la famille Rabiot endurait deux deuils consécutifs: "Comment peut-on lui reprocher et le sanctionner de ne pas être allé au Qatar (stage du 13 au 17 janvier) avec deux décès à vingt jours d’écart en janvier ? Sa grand-mère est morte le 5. Son papa le 25. Et on lui enlève sa prime d’éthique. Mais on est encore plus que dans le sordide ! Il faut oser ! Et on lui a également enlevé les cinq jours de salaire de ce séjour au Qatar. Plus les primes d’éthique de novembre et de décembre…"On pourra s’interroger sur la forme de ce plaidoyer, les conséquences sur l’avenir professionnel de Rabiot – "Tout le monde dit qu’on a déjà signé avec un club. Mais on n’a signé nulle part !" – mais pas sur la force de l’engagement de cet agent presque unique à ce niveau. Qui signe un peu plus le divorce entre le fils et son club par ce "Scud" ultime: "Il y a des joueurs qui se loupent pour six minutes à cause de la sieste, et d’autres qui sont blessés mais qui peuvent aller faire la fête à l’autre bout du monde, au carnaval de Rio…" Neymar appréciera… videoDailymotion(« x74fd3l », « 100% », « 275px »);

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