Le club de Pro Piacenza, qui évoluait en Serie C (D3 italienne), a été exclu de sa poule de championnat, après une défaite concédée sur le score de 20 à 0 ; ils n’étaient que 7 joueurs alignés sur le terrain. A un tel niveau, ce n’est plus un manque de professionnalisme, c’est du grand n’importe quoi… Lanterne rouge du Groupe A de Serie C (D3 italienne), le club de Pro Piacenza, en pleine déliquescence, ne pourra pas dire qu’il n’avait pas (un peu) cherché la décision radicale prise par les instances sportives. La Lega Pro n’a pu que prononcer une exclusion pure et simple, après avoir constaté à l’issue de l’improbable défaite (20-0) concédée ce dimanche, à Cuneo, que plusieurs joueurs n’étaient pas qualifiés, et donc donner match gagné à l’adversaire. Meanwhile in the Serie C, Cuneo best Pro Piacenza 20-0. Pro Piacenza started with only 7 teenagers with one of them acting as player-manager. Cuneo led 16-0 at HT pic.twitter.com/yW3XXfzAJ6— Dugout Asia (@DugoutAsia) 18 février 2019En proie à de sérieuses difficultés financières, la formation d’Emilie-Romagne, déjà contrainte à trois forfaits de rang (un 4e était synonyme d’exclusion, ndlr) n’était plus capable de payer les salaires de l’effectif, pour la majorité en grève, et du staff. Emmenés par un capitaine âgé de 18 ans, qui portait aussi la casquette d’entraîneur, ils n’étaient donc que sept joueurs, tous des adolescents, sur le terrain dimanche pour une parodie de football ; un huitième aurait pu être aligné, s’il… n’avait pas oublié ses papiers d’identité. C’est le kiné de l’équipe qui se sera installé sur le banc des remplaçants ! Une amende de 20 000 euros a été infligée, en même temps que « le comportement inacceptable » du club était critiqué et le dernier match de Pro Piacenza décrit comme « une farce » et qualifié de « dangereux ». La Fédération italienne de football (FIGC) a également retiré le numéro d’affiliation du club, en raison des « nombreuses irrégularités qui ont émaillé le match contre Cuneo, en plus des autres nombreux défaits de documents. » Son président Gabriele Gravina a notamment évoqué « une insulte pour notre sport ». Reste la réalité d’un championnat professionnel – 3 groupes de 20 formations – qui a toutes les peines à s’assumer sur un strict plan économique (*). ———————————————(*) Une autre formation, dont les joueurs étaient en grève depuis décembre dernier, avait déjà été exclue la semaine dernière, suite à une série de 4 forfaits.