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C1 : Ne soyez pas égoïstes ! La FFF s’en prend au PSG et à l’OL

En France comme ailleurs, le projet de réforme de la Ligue des Champions ne plaît pas à tout le monde.

Et pour cause, la plus prestigieuse des compétitions européennes serait réservée à une élite à partir de 2024. Quitte à éclipser les championnats nationaux tels que la Ligue 1. Voire les rassemblements des sélections nationales. Autant dire que cette idée fait bondir la Fédération Française de Football, dont le président Noël Le Graët a poussé un énorme coup de gueule dans les colonnes de L’Equipe !

Le Graët n’en veut pas

« Je trouve que c’est inacceptable, que ce soit pour la Ligue ou pour la FFF. Pour la LFP, il est évident que 95 % des clubs seront contre, s’est plaint le patron du foot français. Il faut bien voir que si ce projet va au bout, le championnat sera très nettement dévalorisé. Avec toutes ces dates en plus (quatorze en phase de groupes contre six aujourd’hui), il aura une toute petite place. Et pour nous, Fédération, ce serait aussi une très mauvaise chose. La Coupe de France, on a déjà du mal à la caser… »

« On dit aussi qu’ils souhaiteraient faire jouer les équipes nationales sur un temps plus court (deux fois quatre matchs sur des périodes de quinze jours), même si je n’ai pas de confirmation. Dans cette hypothèse, les recettes fédérales diminueraient nettement, a prévenu le dirigeant. Si les droits perçus par la Ligue baissent, les nôtres aussi, car il existe un protocole financier entre les deux institutions. Tout ça me paraît tellement gros que j’ai du mal à me dire que ce dossier va être présenté en l’état. » De leur côté, le Paris Saint-Germain et l’Olympique Lyonnais se frottent les mains.

Le message à Aulas et Al-Khelaïfi

« Les grands clubs veulent toujours plus d’argent, c’est leur logique depuis un bon bout de temps. Mais là, on sacrifie les footballs nationaux, qui sont la base de tout, a réagi Le Graët. On ferait tout ça pour deux ou trois clubs… On peut comprendre que le PSG soit d’accord, mais je lui demanderai d’être solidaire. Jean-Michel Aulas est mon ami, je lui demanderai aussi de l’être. Qu’ils fassent attention à défendre l’intérêt général. »

« Aujourd’hui, Jean-Michel Aulas y est favorable mais c’est dans cinq ans. Il faut qu’il se méfie. Dans les conversations que j’ai eues en tête à tête avec lui, il ne me paraissait pas aussi tranché que ce que j’ai pu lire. Nasser Al-Khelaïfi, je ne l’ai pas vu. Je peux comprendre que Paris préfère jouer cette formule », a conclu le Breton, bien décidé à se battre pour empêcher la mise en place de cette nouvelle Ligue des Champions.

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