L’Olympique Lyonnais est désormais le seul club français encore qualifié en Ligue des champions, et la formation de Bruno Genesio peut encore espérer continuer sa route, même si pour cela il lui faudra signer un exploit XXL face au FC Barcelone dans son antre du Camp Nou. Ce mercredi, dans Libération, Grégory Schneider avoue que pour Jean-Michel Aulas, l’idée d’être l’ultime représentant de la Ligue 1 en C1 est une jubilation énorme. Et le président de l’OL pourrait en profiter pour glisser quelques tacles de toute beauté au Paris Saint-Germain, adversaire qu’il juge illégalement financé.
Dans le quotidien, le journaliste imagine ce que cela pourra donner si l’Olympique Lyonnais se qualifie pour les quarts de finale de la Ligue des champions. « Sa cible : Nasser al-Khelaïfi, le président d’un Paris-SG sorti par Manchester United la semaine dernière dans les conditions rocambolesques que l’on sait, et qu’Aulas pourchasse sans mollir depuis cinq ans pour concurrence déloyale – le club de la capitale est adossé financièrement au Qatar – et manœuvres visant à contourner le fair-play financier, qui commande d’équilibrer dans une certaine mesure les dépenses et les recettes. On verrait alors un Aulas magnanime, savourant chaque seconde comme une gorgée d’un romanée-conti 1971, tendant la main – d’un geste large – à la direction parisienne : on défend les intérêts du football français malgré nos différends, le Paris-SG est dans le vrai et il faut persévérer, on n’y arrive jamais du jour au lendemain, mon bon monsieur, et d’ailleurs, nous, depuis le temps… Puis il lâchera la flèche du Parthe avant de tourner les talons : un truc du genre « l’argent ne fait pas tout » qui lui assurera une supériorité médiatique (pendant deux jours) et en termes d’image (bien au-delà) sur le rival honni. L’Olympique lyonnais n’est pas précisément un club pauvre : 280ME de budget prévisionnel pour la saison 2018-2019, un géant hexagonal, mais sept à huit clubs anglais sont mieux armés, sans parler des Barcelone, Real Madrid et autre Paris-SG qui croisent à 600ME » , écrit Grégory Schneider, qui semble croiser les doigts pour que ce scénario se produise. Et il n’est probablement pas le seul.