LE JOURNAL.AFRICA
ENVIRONNEMENT

Éthiopie : ses zones arides peuvent-elles être productives ?

« Oui » répond directement Tsefaye Kidane, cultivateur de café dans une zone protégée du sud-ouest de l’Éthiopie. Un seul secret selon lui, «Si vous prenez soin de la terre, elle prendra soin de vous.»

À cause, des décennies de dégradation des terres aggravées par les méfaits du dérèglement climatique. Ce sol qui était mauvais et les récoltes étaient de plus en plus irréguliers. explique Tsefaye Kidane.

Grace au programme de gestion durable des terres de la Banque mondiale en Éthiopie,  Kidane a inversé la situation   de son sol.

En effet, Tsefaye Kidane s’est d’abord attaqué au problème de l’érosion en créant des terrasses sur son terrain escarpé. Il a construit des digues, des épandant du compost et a veillé à un usage durable des sols.

«Avant ces mesures de conservations des sols et de l’eau, la terre était incapable de produire. Elle ne serait-ce que de l’herbe pour le fourrage», Martèle Monsieur Kidane.

De_la_sorte qu’il a pu réussir à sortir de l’agriculture artisanale à celle qui est durable. Cependant, qu’il est aujourd’hui heureux dans son métier de l’agriculture.

Quel est son secret ?

«Veiller sur la terre, c’est comme veiller sur un enfant et l’aider à devenir autonome, confie Tsefaye Kidane. Quand on a bien pris soin de lui, l’enfant grandit et prend soin de vous ensuite, n’est-ce pas? C’est la même chose qu’avec la terre ; vous prenez bien soin d’elle, elle vous permettra de réaliser vos objectifs.»

En croire Tadelech Kebede, une veuve Ethiopienne de huit enfants qui pratique le métier de l’agriculture. Avant, ses terrains étaient dangereusement escarpées. Quand il pleuvait, elle ne pouvait regarder que la terre
s’ébouler dans le ravin, emportant les récoltes. Aumône à la création des terrasses, la construction des digues et la semence d’une herbe locale appelée desho (pennisetum pedicellatum).

Elle cultive à présent des magnifiques plants, selon ses témoignages tirés sur le site de la banque Mondiale. Elle exploite du café arabica, des bananiers, d’épinards, des poivrons, de tubercules et d’autres légumes. Ainsi, que des plantes indigènes à fleurs qui lui ont valus d’être citée comme agricultrice moderne.

Lire aussi : Plus de 5milliards de dollars seront investis dans les zones arides de l’Afrique par la Banque Mondiale d’ici 5ans

Cependant que depuis quelque temps, le gouvernement éthiopien s’est engagé à restaurer 22 millions d’hectares de terres arides d’ici 2030. Et collabore avec la FAO et ses partenaires en appui à la Grande Muraille Verte, l’initiative phare de l’Afrique. L’objectif est de lutte contre les effets du changement climatique et de la désertification (FAO).

En 2016, la FAO a mis en eouvre le projet Action contre la désertification en Éthiopie. Les districts de Gollina, de Metema, en ont beneficié. Et ensuite ceux de Raya-Azebo situés dans les États régionaux d’Afar, d’Amhara et de Tigré.

Entre 2016 et 2018 ; 1 600 hectares de terres dégradées ont été reboisés pour initier leur restauration. L’enrichissement des terres boisées, contribuent ainsi à la régénération naturelle et à des pratiques de gestion durable des terres.

Par Chris Golden Irambona

Articles similaires

Ouganda: les députés français interpellés sur le projet géant de TotalÉnergies

RFI AFRIQUE

Afrique: la Grande muraille verte, une solution qui peine à se concrétiser

RFI AFRIQUE

Banque Mondiale : appelle les pays africains à redoubler les efforts pour renforcer leur résilience climatique

LE JOURNAL.AFRICA
Verified by MonsterInsights