Le maire de la ville d’Uvira déclare officiellement l’épidémie du choléra sur toute l’étendue de la zone de santé d’Uvira le mercredi 16 novembre 2022. Cette déclaration est faite après une lettre du médecin chef de zone ayant trait à l’augmentation des cas de choléra dans cette entité de la province de Sud-Kivu, à l’est de la RDC.
Cent quarante cas de choléra sont enregistrés dans la zone de santé d’Uvira depuis le début de ce mois de Novembre. C’est ce que nous relève le chargé de communication de la zone de santé d’Uvira et point focal choléra ce weekend. D’après Jaime Saidi Mufitini, trente-neuf parmi les cent quarante cas ont été enregistrés dans le camp de transit des réfugiés Burundais de Kavimvira.
« Mon enfant de six ans était déjà déshydraté mais grâce aux soins qu’il a suivi au centre de traitement de choléra à l’hôpital général de référence d’Uvira, il est en bonne santé. Malgré qu’il soit encore dans la période de convalescence, je remercie Dieu pour cette guérison en faveur de mon enfant », nous témoigne Evelyne Ndikumana, une mère de trois enfants et refugiée burundaise dans le camp de transit de Kavimvira.
Pour Keleko Dominique, responsable de la commission nationale pour les réfugiés, l’épidémie a été vite maitrisée avec l’appui de différents partenaires. « Nous avons mis en disposition l’eau potable au centre de transit et demandé aux réfugiés de ne plus utiliser l’eau du lac Tanganyika. Mais aussi avec la zone de santé, nous avons procédé à la pulvérisation au sein de ce camp de transit pour éradiquer et prévenir cette épidémie ».
A lire : RDC : les enfants de la ville d’Uvira sous menace de la rougeole
Causes de cette épidémie
Selon Jaime Saidi, l’augmentation des cas de choléra dans la zone de santé d’Uvira est due à l’irrégularité dans l’approvisionnement en eau potable de la Regideso et le début de la saison de pluies. Et la gravité de cette épidémie dépend de la période qu’elle a passé avant son traitement. Raison pour laquelle il appelle la population à se rendre aux différents centres de traitement pour une prise en charge gratuite.
Kiza Muhato, le maire de la ville quant à lui, demande à la population de la ville d’Uvira de respecter les mesures d’hygiène en guise de prévention contre les maladies de mains sales.
Il a noté que dans le cadre de protéger la population contre cette épidémie, la zone de santé et ses partenaires ont installé cinq sites de chloration qui seront disponibles pendant une période d’un mois avant qu’ils prennent d’autres dispositions y relatives.
Joséphine Mungubi