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EAC: du tourisme fondé sur l’écosystème

La Communauté Est-Africaine (EAC) fait entrer par le tourisme, plus de 11 301,70 millions de dollars US par an, grâce à sa richesse en écosystème; indique le plateforme du tourisme de l’EAC (EACTP). La gestion durable des lieux touristiques devrait considérer la préservation de l’écosystème, premier attrait des touristes dans la région.

Parcs, réserves naturelles. La faune, la flore de l’EAC attire plusieurs touristes. L’eau et l’air également. Les touristes et opérateurs touristiques des 7 pays membres de l’EAC se réunissent à Bujumbura du 23 au 30 septembre, pour échanger sur comment développer le secteur touristique dans la région. Ils se rencontrent dans le cadre de la deuxième exposition touristique régionale (EARTE). Chaque pays membre présente son potentiel touristique, composé principalement des forêts, lacs et les animaux qui y habitent; afin d’inviter de nouveaux investissements pour développer le secteur.

Du moins, le secteur touristique de la région se fonde sur la bonne gestion des forêts et les beautés naturelles. L’Ouganda a mis en place une Agence de protection de forêts (Uganda Wildlife Authority “UWA”). La Tanzanie a la “Tanzania Forest Services Agency (TFS)”, pour la gestion effective des richesses naturelles que regorge le pays. D’autres pays qui ont un secteur touristique moins développé comme le Burundi gèrent le tourisme au niveau des ministères ayant en charge le commerce. Le domaine n’a pas encore eu de gestion spécialisée.

Les investissements touristiques doivent préserver la biodiversité

Les établissements touristiques dont les hôtels, lodges et les plages doivent nécessairement être construits en tenant compte de l’aspect environnemental, suggère Dismas Mikila de l’EATP. Les investisseurs dans le domaine touristique doivent veiller à ce que leurs investissements obéissent à des règles de la gestion durable de la terre et qu’ils ne polluent pas l’environnement.

“Les investissements touristiques doivent prendre en compte la protection de l’héritage culturel et naturel ainsi que la conservation de la biodiversité. Ces investissements doivent également générer des moyens de subsistance durables et améliorer le bien-être humain”, dixit Mikila parlant du tourisme durable et écologique.

Au cours de cette exposition, les pays membres de l’EAC ont eu comme recommandation, le développement et la mise en œuvre d’une stratégie de marketing, pour le développement du tourisme qui est à la fois durable, inclusif et qui répond aux besoins.

Le tourisme fait face aux défis du système de sauvetage rapide

Presque tous les pays de la communauté déplorent le manque de moyens de sauvetage et de secours en cas d’urgence. Le secours ou sauvetage des touristes est un secteur vierge, d’aucuns affirment. Par exemple, le touriste qui visite le mont Kilimandjaro en Tanzanie, en cas d’ urgence, il aura besoin d’un hélicoptère pour retourner à Dar-Es-Salaam. Mais, aucune agence touristique tanzanienne n’a d’hélicoptère, indique Béatrice Kessy de la TFS.

D’ailleurs, la préoccupation des moyens de secours en cas d’urgence n’est pas propre à la Tanzanie. L’Ouganda, comme d’autres pays de la région, déplore aussi le manque d’hélicoptère de tourisme. Selon, Sam Mwadha, directeur exécutif de l’UWA, des agences touristiques offrent divers services dont des Safaris, des vedettes, des vélos,… pouvant aider les touristes à contempler le menu touristique ougandais. Mais, le touriste ne peut pas avoir un hélicoptère pour ces faits. Aucune agence touristique n’en dispose, signale-t-il, invitant les opérateurs économiques de la région à y investir.

L’explosion démographique, un atout touristique

L’EAC compte environ 208 millions d’habitants, selon le secrétariat de la communauté.  Bien que le boom démographique soit un problème sur l’écosystème, il constitue aussi un potentiel du marché touristique, affirme Jean Baptiste Havugimana, qui représente le secrétariat général dans cette exposition. 

Comme la démographie est importante, les investissements doivent également l’être, a indiqué Dismas Mikila. Les pays de la communauté, même ceux qui ont atteint un niveau avancé dans le tourisme nécessitent de la modernisation des établissements et sites touristiques existants, afin de satisfaire les besoins des touristes régionaux et internationaux. Également, des institutions en charge du tourisme dans la région expriment un besoin de multiplier des infrastructures touristiques, la modernisation et réhabilitation des sites touristiques, pour répondre à la demande qui augmente d’une année à l’autre.

Signalons qu’au dessus de la plateforme du tourisme de l’EAC, existe l’ “African Tourism Board”, qui lutte pour le développement du tourisme africain. Tous, ils luttent pour que la région et le continent africain soient la première destination touristique mondiale.

Eric Niyoyitungira.
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