SOCIETE

CVR : la mauvaise gouvernance est responsable de la crise de 1972

By LE JOURNAL.AFRICA

September 29, 2021

La Commission Vérité et Réconciliation(CVR) affirme que c’est sous le règne du président Michel Micombero que toute l’histoire  basculé. A cette époque, les personnes inconnues enlevaient les gens sous le « nez et la barbe de l’administration locale ».

La CVR pointe du doigt la gouvernance de l’époque  de Michel Micombero. Elle affirme que les gens étaient enlevés sous le nez et la barbe  de l’administration locale. Selon un témoin, des gens s’introduisaient dans les foyers et enlevaient les membres de familles sans motif. Ce qui explique  le nombre de décès que la CVR est en train d’exhumer dans diverses  provinces du pays.

« À cette époque, des personnes non identifiées venaient dans les localités et enlevaient les membres des familles. Ces personnes pillaient également leur richesse notamment les vaches, les chèvres et d’autres objets de valeurs», explique Aloys Katihabwa, un rescapé de la colline Rweza, Commune Gisozi en province de Mwaro.

Une fois que les familles  concernées demandent le sort de leurs proches, la réponse était mi-figue, mi-raisin, « sont dans la prison centrale de Muramvya », ajoute Aloys Katihabwa. En réalité, ils étaient déjà morts et même enterrés dans des fosses communes en  commune Gisozi, regrette-t-il.

Le nombre des victimes dans les provinces de Mwaro et de Muramvya

Au cours d’exhumation faites dans ces provinces, des habits, les objets en métal, les crânes et les os, ont été découverts et présentés à la population.

Dans la province de Muramvya, commune Muramvya sur  la colline  Rwasazi, la CVR a trouvé 9 fosses communes. 1033 personnes y ont été déterrées. En province de  Mwaro, commune Gisozi sur la colline Gitara, elle a découvert 8 fosses communes. 1098 personnes y ont péries.

La Commission Vérité et Réconciliation signale qu’elle est en train d’écrire un livre de 3000 pages sur la crise de 1972. Elle écrit aussi un autre  de 2000 pages sur la justice de cette ère. Les noms des victimes de cette époque sont inscrits dans l’anthologie de 16 pages environ, selon Pierre Claver Ndayicariye, président de la CVR.

Blandon Uwamahoro