En appel, la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, ce mardi 30 mars, la peine de 30 ans de prison infligée en première instance à Bosco Ntaganda, un ancien chef de guerre.
Celui-ci a été condamné pour 18 chefs de crimes de guerre et crimes contre l’humanité , dont les viols, l’esclavage sexuel (y compris d’enfants), utilisation d’enfants-soldats et massacres; des crimes qui ont été commis en Ituri, dans l’ancienne province orientale en RDC, entre juillet 2002 et décembre 2003.
En réaction, la Procureure de la CPI Fatou Bensouda estime que cette peine la plus lourde prononcée contre Ntaganda permettra aux victimes de tourner la page. « J’espère que la décision rendue aujourd’hui et la peine de 30 ans d’emprisonnement confirmée aideront les victimes et les communautés affectées en Ituri à tourner la page, la justice ayant finalement été rendue à la CPI pour leurs souffrances »; lit-on sur le compte twitter de la CPI.
Elle déclare enfin que : « Mon Bureau continuera à faire tout son possible, dans le cadre de son mandat et ses moyens, pour faire progresser la responsabilité pour crimes atroces, y compris pour crimes sexuels et à caractère sexiste, ainsi que les crimes contre les enfants et les touchant. »
Notons que suivant le communiqué de la CPI, ce jugement est désormais définitif, mais il avait été condamné en première instance à une série de peines allant de 8 à 30 ans.
Âgé de 47 ans aujourd’hui, Bosco Ntaganda a joué un rôle central dans la planification des opérations de l’Union des patriotes congolais (UPC) et de son bras armé, les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC).
Thierry M. RUKATA