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Covid-19 : Au secours du tourisme de l’Afrique

La plupart des pays d’Afrique étaient logés à la même enseigne. Les mesures de confinement et de crashes d’avions ont eu des conséquences désastreuses pour l’industrie du tourisme. Le covid-19 a conduit de nombreux opérateurs au bord de la faillite jusqu’à cesser toute activité.

Quelques mois après le début de covid-19 en 2020, les plages Kenyanes semblent disparaître. Selon la PAM, le secteur du tourisme est pratiquement à l’arrêt.  Effectivement, Il estime que les restrictions de voyage et les mesures de confinement ont porté un coup dévastateur à l’économie Kenyane.

En Afrique de l’Ouest, le groupe hôtelier Azalaï a failli fermer ses établissements au plus fort de la pandémie covid-19. La plupart des hôtels de la chaîne dans la région ont depuis rouvert. Mais plus de la moitié des chambres sont encore inoccupées.

« Je redoute encore une année très difficile en 2021.  La vaccination va certes redonner confiance aux voyageurs, mais je ne pense pas que les gens vont beaucoup voyager cette année. La reprise commencera véritablement en 2022 », confie Mossadeck Bally, fondateur et PDG du groupe hôtelier.

Au cours des 20 dernières années, le tourisme est devenu un secteur vital pour les économies africaines. Il représentait en 2019 environ 7% du PIB et contribuait à hauteur de 169 milliards de dollars à l’économie du continent. Selon le Conseil mondial du voyage et du tourisme(WTTC), le secteur du tourisme employait plus de 24 millions de personnes en Afrique en 2019.

Mais  le coronavirus a provoqué une crise sans précédent pour cette industrie. En juillet 2020, l’ Union africaine  a estimé que le continent avait perdu près de 55 milliards de dollars venant   du voyage et du tourisme.

Avec ses 9 hôtels dans six pays d’Afrique de l’Ouest, le groupe Azalaï connaît parfaitement les effets douloureux. Pour survivre, il a dû licencier du personnel et réduire les salaires.

« L’impact a été très fort. Notre secteur s’est effondré parce que nous avons dû tout arrêter du jour au lendemain. Nous sommes en première ligne donc nous avons été touchés avant le reste de l’économie », rappelle Mossadeck Bally.

A part  le grand hôtel de Bamako, la capitale malienne, tous les autres établissements du groupe ont repris du service. Mais avec des équipes réduites, des baisses de salaire et un gel des recrutements. Les taux d’occupation vont de 5% en Guinée-Bissau à 40% en Côte d’Ivoire, toujours très en deçà des niveaux habituels.

Par Chris Golden Irambona

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